Les journalistes n’ont pas à payer l’inconséquence de la direction

Communiqué du SNJ Dépêche du Midi suite à la déclaration de Jean-Nicolas Baylet sur les accords collectifs

C’est avec stupeur et consternation que les journalistes de l’UES Dépêche ont reçu mardi 7 novembre le mail du directeur général, Jean-Nicolas Baylet sous l’objet, « Modernisation et accords journalistes DDM ». Outre les invectives et les contrevérités criantes, son contenu stigmatise toute une catégorie professionnelle, celle des journalistes. Nul doute que le danger que fait peser notre DG sur les acquis sociaux vient en représailles de la menace de procès pour délit de marchandage, suite à l’enquête de l’inspection du travail. Voici comment notre direction entend récompenser ceux
qui ont « réussi(r) notre digitalisation avec le succès que l'on connaît aujourd'hui » !
Au sujet de la digitalisation de la rédaction, cela fait plus de 15 ans que le SNJ réclame une négociation. Fin systématique de non-recevoir, la direction ayant toujours fait le choix, comme chacun sait, du volontariat. Quant à "l’impasse dogmatique", il s’agit en réalité du souci qu’ont vos représentants de faire respecter vos droits au sein d'une organisation claire du travail. Ce point de vue n’est visiblement pas partagé par la direction. À ce jour, plusieurs autres demandes de négociation afin de formaliser des accords écrits restent inexorablement en attente malgré les engagements répétés de la direction (astreintes FD, horaires aménagés desk, revalorisation des
piges..).
La précarisation de la profession ne date pas d’aujourd’hui. Sur les 10 dernières années, parmi les rémunérations de tous les salariés de l'UES Dépêche, c'est celle des journalistes qui a le plus diminué alors que d'autres catégories ont vu leur rémunération moyenne mensuelle augmenter. Actuellement des journalistes en CDD, après 3, 4, 5 ou 6 ans d'étude après le bac, touchent à La Dépêche à peine 30 euros de plus que le SMIC. Notre employeur est aussi un champion en matière  de non-respect d'un certain nombre de droits des journalistes : faux-pigistes (mais vrais CDI en poste), faux CLP, motifs fallacieux de CDD journalistes ...
Aujourd’hui nous devons faire face à une attaque virulente et d’une rare injustice. Jamais, en 150 ans d'existence, une direction de La Dépêche du Midi n'a dénoncé des accords d'entreprise. Le SNJ ne se laissera pas imputer la responsabilité de cette dénonciation pas plus que les journalistes ne veulent être les premières victimes de la politique antisociale de la direction. Nos dirigeants doivent seuls assumer leurs erreurs et leurs manquements éventuels à la loi.

Journaliste DDM, journaliste Dépêche News, ce projet de démantèlement social te
concerne car chacun a à y perdre. Mais collectivement nous avons les moyens de le
contrecarrer. C'est pourquoi nous te convions d’ores et déjà aux réunions que le SNJ
tiendra dans les jours qui viennent dans les rédactions.
Soyons au rendez-vous !


« L’hyperconcentration des médias est un fléau médiatique, social et démocratique »

Tribune dont le SNJ est signatiare, parue le 15 décembre 2021 dans "le Monde"

Dans une tribune parue dans Le Monde ce mercredi 15 décembre 2021, 250 professionnels de la presse, de la télévision et de la radio alertent : « l’hyperconcentration des médias est un fléau médiatique, social et démocratique ». Le SNJ, premier syndicat de la profession, est signataire.



Aujourd’hui, un seul et même groupe (Vivendi), piloté par un seul et même industriel (Vincent Bolloré), contrôle de nombreuses chaînes de télévision (Canal+, CNews, C8, CStar, Planète+, Télétoon+, Infosport+, etc.), une radio (Europe 1), des journaux (Le Journal du dimanche, Paris Match), un éditeur de jeux vidéo (Gameloft), une plate-forme de vidéos (Dailymotion), des salles de spectacle (CanalOlympia), des maisons d’édition (Editis et, potentiellement, Hachette) ainsi que Prisma, le premier groupe français de presse magazine (Capital, Femme actuelle, Geo, Ça m’intéresse, Télé-Loisirs, Voici, etc.).

Jamais sans doute un homme d’affaires français n’a concentré autant de médias entre ses mains. Jamais la production d’informations et la production culturelle n’ont dépendu à ce point d’une seule et même personne qui méprise l’une des valeurs fondamentales de toute démocratie : l’indépendance des journalistes.


Impact majeur sur la qualité de l’information

Lorsque Vincent Bolloré s’empare d’un média, souvent, la même logique mortifère s’applique : d’abord un démantèlement de la rédaction, puis une reprise en main idéologique.

Certes, la concentration des médias n’est pas un phénomène nouveau, ni l’apanage d’un homme. Par le passé, le groupe Hersant, ancien propriétaire du Figaro, a contrôlé 40 % de la presse papier en France. Ce qui est nouveau, c’est l’hyper-concentration des médias français entre les mains de quelques milliardaires, Vincent Bolloré, mais aussi Bernard Arnault, Patrick Drahi, Xavier Niel [actionnaire du Monde à titre individuel], Daniel Kretinsky [actionnaire indirect du Monde], et des groupes financiers comme le Crédit Mutuel.

Bien sûr, les journalistes qui travaillent pour les médias détenus par ces industriels ne subissent pas directement et au quotidien la pression de leurs actionnaires. Mais la concentration a un impact majeur sur la qualité et la diversité de l’information délivrée au public. Elle réduit l’espace consacré au décryptage. Elle favorise l’opinion et fragilise la liberté de la presse ainsi que l’indépendance des journalistes.


Un bien public

Parce que nous considérons l’information comme un bien public, les médias ne sont pas un secteur d’activité comme un autre. Ce ne sont pas les investisseurs privés qui posent problème, mais le manque de garanties apportées aux journalistes désireux de travailler en toute indépendance, sans aucune pression.

Au moment où certains candidats à l’élection présidentielle évoquent la privatisation du service public de l’audiovisuel, une telle situation n’est plus tenable. Il est temps d’agir. Nous sommes désormais nombreux à dénoncer un fléau médiatique, social et démocratique : après le documentaire Le Système B, diffusé par Reporters sans frontières (RSF), le 14 octobre, sur les réseaux sociauxet l’appel lancé par le Fonds pour une presse libre [visant à « développer l’écosystème de la presse indépendante »], même la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a reconnu, le 27 octobre, devant les sénateurs que « les textes qui assurent cette régulation sont des textes déjà anciens et qui présentent des lacunes ».

Aujourd’hui, nous en sommes persuadés, nous pouvons lutter contre la concentration des médias.

 

Quatre mesures simples

Pour mieux encadrer l’actionnariat et éviter le piège des intérêts partisans, plusieurs réponses sont envisageables. A l’image de ce que proposent l’économiste Julia Cagé [à la tête de la Société des lecteurs du Monde et fondatrice de l’association Un bout des médias] et l’avocat Benoît Huet dans leur livre L’information est un bien public (Seuil, 250 pages, 15 euros), ainsi que RSF, quatre mesures simples et concrètes nous semblent aujourd’hui prioritaires.

► En premier lieu, la réforme en profondeur de la loi de 1986 relative à la liberté de communication. Cette loi est obsolète, illisible, et les critères retenus pour éviter la concentration des médias sont totalement inefficaces.

« La loi devrait sanctionner pénalement tout interventionnisme abusif des propriétaires et dirigeants de médias qui ont souvent pour objectif de favoriser leurs intérêts ou ceux d’un tiers »

► Deuxièmement, la création d’un statut juridique pour les rédactions. Ce statut permettrait de graver dans le marbre l’indépendance des rédactions, de limiter tout interventionnisme des actionnaires (et/ou de leurs représentants) et de garantir la participation active des rédactions à la gouvernance de leurs médias. Au sein du quotidien Le Monde, par exemple, des mécanismes existent pour se prémunir contre toute ingérence.

► Troisièmement, la création d’un délit de trafic d’influence en matière de presse afin de limiter les pressions sur les rédactions. La loi devrait sanctionner pénalement tout interventionnisme abusif des propriétaires et dirigeants de médias qui ont souvent pour objectif de favoriser leurs intérêts ou ceux d’un tiers.

► Enfin, la protection de l’honnêteté, de l’indépendance et du pluralisme de l’information doit être mieux garantie. Aujourd’hui, de nombreuses structures sont vouées à cette protection : l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) – qui va bientôt remplacer le CSA –, les comités d’éthique, ou encore le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM). Il nous apparaît nécessaire de clarifier le rôle respectif et les prérogatives de ces instances au sein d’un cadre législatif adapté à l’environnement médiatique actuel.

Si nous, journalistes, citoyens, signataires de cette tribune, nous nous réjouissons qu’une commission d’enquête parlementaire [créée le 18 novembre et dont les travaux sont actuellement en cours] se saisisse enfin de ces sujets, nous estimons qu’il est du devoir des candidats à l’élection présidentielle de prendre des engagements immédiats afin de limiter la concentration des médias et de protéger fermement la liberté d’informer. C’est en ce sens que nous les invitons à intégrer des mesures concrètes dans leurs programmes.

 

Quinze premiers signataires :
Sophie Binet, secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT) ; Hervé Brusini, président du prix Albert-Londres ; Sandra Cossart, directrice de Sherpa ; Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac France ; Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) ; Elizabeth Drévillon, présidente de la Guilde des auteurs de reportages et de documentaires (Garrd) ; Bénédicte Hermelin, directrice générale de France Nature Environnement (FNE) ; Julie Lallouët-Geffroy, coprésidente de Profession : Pigiste ; Glen Millot, délégué général de la Maison des lanceurs d’alerte (MLA) ; Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ) ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH) ; Nathalie Sapena, présidente de la commission des journalistes de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM) ; Jacques Studer, président CFE-CGC journalistes ; Agnès Vernet, présidente de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) ; Elise Van Beneden, présidente d’Anticor ; Nicolas Vescovacci, président du collectif Informer n’est pas un délit ; Emmanuel Vire, secrétaire général du Syndicat national des journalistes-CGT (SNJ-CGT).

 

Paris, le 16 Décembre 2021


Salaires : zéro pointé mais on n'en restera pas là

Communiqué commun du SNJ, de la Filpac-CGT de la CFDT et de FO de l'UES Dépêche et de Midi-Libre

Les syndicats se félicitent des résultats du groupe Dépêche, à nouveaux exceptionnels en cette année 2021. Mais ils tiennent à rappeler que des primes "one shot" ne peuvent remplacer de manière pérenne les efforts consentis depuis des années par les salariés sans contrepartie, ni l'augmentation du coût de la vie (pérenne elle aussi). 

C'est contenu dans leurs définitions respectives : la participation aux bénéfices tout comme la prime Macron ne peuvent se substituer à des augmentations de salaire et ne font ainsi pas partie de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO).

Le salaire et ses augmentations, contrairement à une prime Macron, sont quant à eux liés à des cotisations qui contribuent à notre couverture sociale (retraite, maladie,...) et permettent de maintenir sur la durée notre pouvoir d'achat.

Lors de la réunion de jeudi dernier, la direction de l'UES Dépêche a refusé toute augmentation générale des salaires et s'apprête à faire de même sur l'ensemble du groupe. Après tant d'années d'effort collectif, de réductions d'effectifs et d'accroissement de la productivité des salariés au sein de tous les services du groupe, cette fin de non-recevoir, n'est pas acceptable.

 

L’intersyndicale considère que la partie n'est pas terminée et que la bataille pour de réelles augmentations salariales reprendra tout de suite après la trêve des confiseurs ! 

Toulouse et Montpellier, le 14 décembre 2021


Demain, nouvelle réunion sur les salaires à l’UES Dépêche, après le rassemblement de 350 salariés du groupe Dépêche

Communiqué du SNJ de l'UES Dépêche

Ce jeudi 2 décembre, ce sont plus de 350 salariés du groupe Dépêche qui se sont réunis, à l’appel des organisations syndicales (CGT, SNJ, CFDT, CGC, FO) devant les sièges de leurs entreprises, à Toulouse, Montpellier, Rodez ou Perpignan… Ils réclament une augmentation générale des salaires, à l’heure où La Dépêche, pour la troisième année consécutive, réalise des résultats positifs importants, d’une ampleur jamais vue au cours des cinquante dernières années. La direction a d’ailleurs repoussé à l’approche des fêtes le conseil d’administration qui se tient habituellement début novembre afin de ne pas dévoiler aux représentants du personnel l’ampleur du bénéfice réalisé en 2021.

Le groupe a subi de lourdes pertes d’effectifs au cours de la dernière décennie. Bien au-delà des prévisions des plans successifs, dont le plus important fut le business plan qui a suivi le rachat de Midi Libre, avec 350 salariés CDI en moins.

La productivité des salariés restants s’est considérablement accrue, tandis qu’on leur a demandé de considérables efforts collectifs et individuels, y compris en termes de salaires, notamment en 2020, où, pour la première fois de son histoire, La Dépêche n’a pas assuré la totalité du salaire net pour tous ses salariés.

Alors que les résultats sont largement positifs et que tous les voyants sont au vert, à tel point que le groupe envisageait même de racheter La Provence, les salariés doivent eux aussi percevoir les fruits de leurs efforts, par le biais d’augmentations générales pérennes.

Pour autant, après près de dix ans de disette, sans augmentation générale sur l’ensemble de leurs sociétés, les dirigeants du groupe Dépêche, se sont contentés d’annoncer par une information tronquée, l’octroi de primes non pérenne, pour partie défiscalisée et sans cotisations sociales. Ils n’ont donné aucune suite à ces rassemblements et à ces demandes.

Seule nouveauté, après plus d’un mois d’arrêt unilatéral des négociations annuelles sur les salaires (NAO), les organisations syndicales de l’UES Dépêche sont conviés à une nouvelle réunion ce jeudi 9 décembre.

 

A l’issue de celle-ci, faudra-t-il que les salariés envisagent de nouvelles formes d’action pour obtenir enfin l’augmentation générale qui leur est due depuis si longtemps ?

 

Toulouse, le 8 décembre 2021   


Les journalistes du Petit Bleu ont gagné définitivement en Cour de cassation sur le principe «  à travail égal, salaire égal »

Un arrêt à portée jurisprudentielle au sein de l’UES Dépêche

Communiqué du SNJ Midi-Pyrénées

     Par son arrêt du 8 septembre 2021 la Cour de cassation a rejeté le pourvoi par lequel les dirigeants de La Dépêche du Midi et ses DRH avaient cru retarder une nouvelle condamnation, ici dans l’affaire des journalistes du Petit Bleu. Le jugement de la cour d’appel d’Agen du 24 septembre 2019 est définitivement conforté, et de belle manière, par la Cour de cassation dans un arrêt qui fera date. Un ultime jugement qui met fin victorieusement à plusieurs années de procédure pour les journalistes du Petit Bleu. L’entreprise étant condamnée, au final, à leur verser plus de 205 000 euros en «  rappel de salaires, prime d’ancienneté, prime de treizième mois, outre les congés payés afférents » et les frais de procédure.

     Un des deux volets de cette affaire concernait l’application du principe « à travail égal, salaire égal » pour les journalistes du Petit Bleu qui revendiquaient, à juste titre, la même rémunération que leurs collègues lot-et-garonnais de La Dépêche du Midi, depuis la mise en place d’une « synergie rédactionnelle » entre les deux titres.

     La Cour de cassation a conforté par son arrêt aux attendus motivés les principes que contestaient à tort la direction et les DRH de La Dépêche du Midi : principes qui prévalent pour une application d’un traitement salarial identique.

-          Le principe « à travail égal, salaire égal » trouve application au sein d’une UES (Unité économique et sociale), même si les contrats de travail sont de deux sociétés différentes, dès lors que les salariés travaillent dans un même établissement, comme c’est le cas pour les journalistes du Petit Bleu et de La Dépêche, à Agen, depuis 2011.

-          Le versement d’une prime en raison d’un accord de « convergence » ne fait pas obstacle à l’application du principe « à travail égal, salaire égal » et au rattrapage salarial afférent, d’autant que les conditions d’exercice des journalistes avaient changé depuis la signature de l’accord, notamment leur positionnement dans des locaux communs.1

-          La Cour de cassation a rappelé que la cour d’appel d’Agen avait parfaitement caractérisé l’activité similaire des journalistes d’Agen : des salariés exerçant dans le même établissement, des salariés de la SAS Le Petit  Bleu exerçant le même travail et les mêmes fonctions que les salariés de la SA Groupe Dépêche, sur le même plateau, sous la direction des mêmes supérieurs hiérarchiques,…  

     Les avocats de La Dépêche qui ont plaidé, contre toute évidence et au mépris de la réalité, une différence de traitement journalistique (supposée régional, voire national pour les uns et uniquement départemental pour les autres) ont été déboutés sur toute la ligne.

     Cet arrêt doit servir de jurisprudence pour plus d’un tiers des journalistes de l’UES Dépêche (Dépêche News, Nouvelle République des Pyrénées, Dépêche Hebdos,…) devant lesquels un tapis rouge judiciaire est désormais déroulé. Sur ce principe « à travail égal, salaire égale », ces journalistes doivent enfin voir leur travail rémunéré à sa juste valeur. Ils savent désormais que la justice (et le SNJ qui accompagnera tous ceux qui veulent faire valoir leur droit en la matière) est clairement de leur côté.  

     Le SNJ espère cependant que la direction, qui dit avoir tiré toutes les conséquences de cet arrêt lors d’un récent CSE, prendra de son propre chef les décisions qui s’imposent pour appliquer la même grille de salaire (la mieux disante : celle des journalistes de La Dépêche du Midi), à tous les journalistes de l’UES Dépêche concernés, qu’elle discrimine salarialement et volontairement depuis des années.  

    Restons optimistes, même si, lors des réunions NAO (négociation annuelle obligatoire) au sein de l’UES Dépêche (que la direction a rompu pour imposer ces jours-ci une décision unilatérale comprenant une prime « one shot »), les représentants de la direction osent parler de système vertueux en matière de rémunération, en prônant les seules augmentations au mérite. Leur acception des termes vertu et mérite doit être révisée. La vertu n’est-elle pas simplement d’appliquer les règles de droit du travail en évitant de spolier ses salariés ? Le SNJ souhaite d’abord que la direction de l’UES Dépêche s’engage à rémunérer ses journalistes de façon légale, c’est-à-dire en respectant enfin les règles de base du droit (ici celui du travail) au regard desquelles elle vient de subir une nouvelle condamnation, peu digne d’un journal qui se prétend être celui « de la démocratie ».  

 

(1)      Il faut rappeler ici que le SNJ, qui n’avait pas signé cet accord de convergence dont la prime ne complétait que partiellement la rémunération des journalistes du Petit Bleu, a tenté pendant près de trois ans de le renégocier et a dû faire face à une fin de non-recevoir de la direction de La Dépêche. Ce qui a conduit le SNJ à conseiller et à accompagner les journalistes du Petit bleu dans la voie d’une saisine de la justice.

 

 

 

  SNJ section Dépêche Tél., fax, répondeur : 05.62.11.35.04. email : snj.ddm.midipyrenees@gmail.com


LA DEPECHE DU MIDI

Salaires : le compte n'y est pas

Communiqué du SNJ Midi-Pyrénées et de la Filpac-CGT

L’annonce de notre rassemblement du jeudi 2 décembre commence à porter ses fruits, mais le compte n’y est pas !

En guise de réponse aux revendications d’augmentation de 5% des salaires portées par tous les délégués CGT et SNJ du groupe Dépêche, les directions ont en effet répondu par différentes primes Macron.

Après dix ans de disette en termes d’augmentation générale, cette prime « one shot », exonérée de charges sociales et dont les contours restent à éclaircir, ne calmera pas la mobilisation des salariés du groupe.

Alors que les résultats seront bien meilleurs que ceux annoncés par la direction, il est temps que de vraies augmentations soient négociées et que l’ensemble des sujets sociaux (accords télétravail, égalité professionnelle, mise en place d’un comité de groupe,…) soient l’aboutissement d’un véritable dialogue social aujourd’hui rompu par la direction.

Pour toutes ces raisons nous appelons l’ensemble des salariés (journalistes, ouvriers, commerciaux, cadres et employés) des pôles Ouest et Est, à se rassembler.

Le jeudi 2 décembre 2021, à 13h30

aux sièges de La Dépêche, de Midi-Libre, de L’Indépendant, de Centre-Presse, simultanément.

 

Toulouse, le 26 novembre 2021


LE SITE MÉDIACITÉS.FR MIS À L’INDEX PAR JEAN-LUC MOUDENC

Le maire de Toulouse refuse désormais de répondre au média d’investigation

Communiqué du SNJ Midi-Pyrénées

Certains maires de villes importantes de Midi-Pyrénées semblent avoir bien du mal avec la liberté de la presse. Le maire de Rodez s’en est pris dernièrement, une nouvelle fois, à une journaliste de Centre Presse dont il voudrait tenir le stylo. A quelques jours d’intervalle, c’est le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui a décidé de ne plus répondre à Médiacités.

Dans les deux cas, l’honnêteté et la déontologie ne sauraient être mises en cause par ces édiles qui ont juste des difficultés à digérer des écrits journalistiques qui les dérangent.

Ainsi, Jean-Luc Moudenc a fait savoir, par l’intermédiaire du service de presse de la ville de Toulouse, qu’il ne répondra plus aux questions de Mediacités... Un blocage aussi incompréhensible qu’injustifiable envers le média en ligne implanté depuis plusieurs années à Toulouse et dont le sérieux et la rigueur dans le traitement de l’information sont justement reconnus, apportant une plus-value locale indéniable sur des sujets parfois peu traités. Ce qui en fait un représentant du journalisme d’investigation utile à la démocratie locale.

Pour autant, le service de presse de la ville de Toulouse va jusqu’à reprocher à Médiacités des demandes « à charge », tournées « de manière à démontrer vos propres certitudes » et prévient même l’organe de presse : « Vous comprendrez donc que nous vous laisserons le soin de mener vos “investigations” seuls et ne répondrons pas à vos questions. » Cette décision ne surprend qu’à moitié venant du maire de Toulouse qui ne fait pas mystère de son hostilité à l’égard du média en ligne. Le 15 octobre dernier, il déplorait de la part de Médiciatés la soi-disant « démarche systématique de dénigrement des institutions afin d’encourager populismes et extrémismes ».

On croit rêver. Comme si la mise en exergue de sujets soigneusement traités, participant tout simplement de l’information due aux citoyens et permettant de les éclairer ne relevait pas du simple exercice de la démocratie.

C’est au contraire du côté du déni de démocratie que relève l’acte de Jean-Luc Moudenc. Le maire de Toulouse se positionne ainsi comme un ennemi de la liberté de la presse ne supportant pas les organes de presse qui peuvent être amenés à contrarier sa communication et ses intérêts personnels, même s’ils servent les intérêts des Toulousains. Votre choix, M. Moudenc est regrettable. En bloquant toute relation avec Mediacités c’est en fait aux lecteurs de Mediacités, soit aux Toulousains que vous refusez de répondre. Le SNJ, premier syndicat de la profession vous enjoint de changer de position.

Le SNJ apporte son entier soutien à Médiacités et l’incite à continuer à enquêter sur la politique municipale de Toulouse et à solliciter la mairie. Tout comme il soutient tous les journalistes qui font leur travail. Il invite les citoyens à en faire de même, à soutenir le site d’informations Médiacités.fr. La meilleure des façons étant d’en devenir lecteurs.

 

Toulouse, le 24 novembre 2021


La politique salariale au sein du groupe Dépêche condamnée une nouvelle fois

Communiqué de la section SNJ Midi-Pyrénées

La Cour de cassation valide la condamnation pour discrimination salariale sexiste envers les femmes journalistes du Petit Bleu.

Par son arrêt du 8 septembre 2021 la Cour de cassation a rejeté le pourvoi par lequel les dirigeants de La Dépêche du Midi et ses DRH avaient cru surseoir à une nouvelle condamnation indigne, ici dans l’affaire des journalistes du Petit Bleu. Le jugement de la cour d’appel d’Agen du 24 septembre 2019 est définitivement conforté, et de belle manière, par la Cour de cassation. Un ultime jugement qui met fin victorieusement à plusieurs années de procédure pour les journalistes du Petit Bleu. L’entreprise étant condamnée, au final, à leur verser plus de 205 000 euros.

Un des deux volets de cette affaire concernait les journalistes femmes du Petit Bleu, qui, comme beaucoup de leurs consœurs de l’UES Dépêche sont victimes depuis des années de discrimination salariale sexiste. Cet arrêt rend définitive la condamnation du Petit Bleu pour « discrimination dans le déroulement de carrière liée au sexe » (avec versement de rappels de salaire et dommages et intérêts en raison du préjudice moral subi).

La Cour de cassation a, en effet, sur cet aspect, rejeté en bloc le pourvoi de La Dépêche du Midi, les décisions de la cour d’appel d’Agen étant spécialement motivées et n’étant pas de nature à entraîner un pourvoi. La cour d’appel d’Agen, rappelons le, avait d’ailleurs motivé ses décisions par plusieurs arrêts antérieurs de la Cour de cassation,malgré les contestations sans fondement des conseils de l’UES Dépêche.

On relèvera notamment que sont battus en brèche les arguments des conseils de la Dépêche reproduisant une rengaine entendue chaque année par les délégués syndicaux lors des négociations sur l’égalité professionnelle : « Des différences de salaire constatées sont justifiées par des différences de diplômes ». Or les juges assènent que, si on peut expliquer une différence salariale à l’embauche en raison de diplômes différents, on ne peut arguer de ce motif au bout de plusieurs années pour expliquer des différences de rémunération entre des salariés qui occupent les mêmes fonctions  et qui se relaient dans ces fonctions, comme c’était le cas au Petit Bleu, par exemple entre secrétaires de rédaction homme et femme.

La cour d’appel d’Agen avait également motivé ses décisions au regard de documents fournis par les plaignantes, contestés par la direction. Or, des documents généraux concernant l’UES Dépêche ou Le Petit Bleu, attestant d’écarts salariaux moyens mensuels entre les journalistes hommes et les journalistes femmes et ayant une portée générale peuvent être pris en compte pour attester d’une discrimination individuelle, la cour d’appel ayant constaté que la direction de La Dépêche « ne [fournissait] aucun élément objectif permettant de justifier cette différence qui paraît traduire une politique au sein du groupe ».

La cour d’appel d’Agen avait également retenu que la dernière des rares augmentations des plaignantes était réalisée au titre de l’enveloppe « égalité-professionnelle entre les hommes et les femmes», dans « la volonté d’opérer un rapprochement en matière de rémunération, d’égalité des chances et de traitement, soit une formulation qui consistait en une reconnaissance implicite mais claire de l’existence d’une discrimination au préjudice des femmes ». Autrement dit, le versement de points « égalité professionnelle » alloués pour seule augmentation aux femmes journalistes constitue un argument qui se retourne contre la direction et peut être pris en compte pour attester d’une discrimination salariale sexiste.

La direction de l’UES Dépêche, interrogée lors du CSE du 28 septembre dernier, a attesté avoir pris connaissance de la décision de la Cour de cassation, mais ne s’est guère étendue sur les mesures qu’elle comptait prendre, ni si elle entendait tirer les leçons de ce jugement.

Il serait pourtant temps de prendre de vraies mesures. Car concernant le dernier chiffre marquant à disposition des instances de l’entreprise, il demeure dans la lignée de la politique Dépêche constatée par la cour d’appel d’Agen dans son jugement conforté par la Cour de cassation. Les écarts salariaux moyens entre les femmes et les hommes journalistes ne cessent de se creuser au sein de l’UES Dépêche : ils ont atteint, selon le bilan social 2020, le triste record de –1028,80 euros mensuels en défaveur des femmes.

Lors des réunions NAO en cours au sein du groupe Dépêche, afin d’écarter les demandes d’augmentation générale légitimes, les représentants de la direction osent parler de système vertueux en matière de rémunération, en prônant les seules augmentations au mérite, selon leur seule vision, faussée, du mérite. Leur acception des termes vertu et mérite doit être révisée. La vertu n’est-elle pas simplement d’appliquer les règles de droit du travail en évitant de spolier ses salariés ? Ce qui évite aussi d’être condamné honteusement et à répétition.

 

Toulouse, le 22 Novembre 2021


Le Rodez Aveyron football tacle violemment, et à nouveau, la liberté de la presse

Communiqué de la section SNJ de Centre Presse Aveyron

Vendredi 20 août, le Rodez Aveyron football a basculé dans l’obscurité. Celle qui accompagne ceux se moquant totalement de la liberté de la presse et de l’indépendance des journalistes. Rappelant ainsi des faits pas si lointains, puisqu’en mars 2015 déjà, un entraîneur du club avait agressé physiquement un reporter de Centre Presse.

 

Cette fois, c’est un joueur qui a proféré des menaces à l’encontre d’un autre confrère de notre titre aveyronnais, lui reprochant ses écrits après une rencontre de football de Ligue 2, Rodez – Le Havre, disputée le week-end précédent. « Oui, je te menace. La prochaine fois que tu écris des choses comme ça, ça ne sera pas des menaces », a notamment dit ce joueur en marge de l’entraînement. Des propos inacceptables, intolérables. Comme l’a d’ailleurs rappelé la rédaction de Centre Presse dans son édition du lendemain.

 

Mais pas un problème pour le président du club, dont la réaction immédiate a été de faire le tri des journalistes lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match ayant suivi l’incident. « Quand on écrit de la merde comme ça, l’intelligence, c’est de ne pas venir – couvrir l’entraînement-  », a-t-il fait savoir publiquement avant d’obliger son entraîneur qui se tenait près de lui à ne pas répondre aux deux journalistes de Centre Presse.

 

S’obstinant à piétiner les principes fondamentaux de la presse, ce président, confondant au passage communication et information, a ensuite continué d’interdire à ses salariés, entraîneur et joueurs notamment, de répondre aux sollicitations des journalistes de Centre Presse durant l’ensemble du week-end et pour une durée qui n’a pas été précisée.

 

La section d’entreprise du syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, condamne avec la plus grande fermeté ces agissements d’un autre temps, qui, bien qu’ils aient cours dans le domaine sportif, n’en sont pas moins déplorables.

 

 Rodez, le 23 août 2021.


Loi « Séparatisme » : le mauvais coup du Conseil constitutionnel

Communiqué de presse du SNJ (national)

L’article 24 de la loi Sécurité globale, rejeté par toute la profession, est réapparu en tant qu’article 36 dans une autre loi, qui vient d’être déclarée constitutionnelle

 

On appelle cela revenir à la charge et s’en prendre délibérément aux libertés fondamentales. Les Sages ont censuré en mai 2021 les articles les plus controversés de la proposition de loi Sécurité globale dont le fameux article 24, qui avait cristallisé le mécontentement général de la profession. Le même Conseil constitutionnel a approuvé ce vendredi 13 août 2021 l’article 36 de la loi Séparatisme. Entre les deux ? Bonnet blanc, blanc bonnet : les dispositions liberticides ont été réintroduites d’une loi à l’autre !

 

Désormais, le code pénal pourra punir "le fait de révéler, de diffuser ou de transmettre, par quelque moyen que ce soit, des informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d'une personne permettant de l'identifier ou de la localiser aux fins de l'exposer ou d'exposer les membres de sa famille à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens ». L’auteur pourra être « puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d’amende ».

 

Sur le terrain, les relations ne sont pas près de s’apaiser.

Nul doute que les professions judiciaires vont avoir de très nombreuses affaires à traiter.

 

Dès l’automne dernier, la profession toute entière s’était massivement mobilisée contre le fameux article 24 de la proposition de loi « Sécurité globale » qui visait à interdire de filmer et/ou de photographier les forces de l’ordre agissant dans des lieux publics et autres manifestations publiques.

 

Les organismes de défense des droits de l’homme des Nations Unies, du Parlement européen, de la Commission européenne ainsi que la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) avaient interpellé le gouvernement français et avaient publié de sérieuses mises en garde.

 

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale, dont le SNJ est l’un des membres fondateur, a mobilisé les défenseurs des libertés publiques des mois durant contre ces atteintes à la liberté d’informer et d’être informé et cette tentative d’invisibiliser les violences policières. 

 

Alors que toute surenchère sécuritaire du gouvernement ne semble pas avoir de limites, la France, qui doit prendre le 1er janvier prochain la présidence de l’Union européenne, y sera-t-elle toujours considérée comme la patrie des droits de l’Homme ?

 

 

Paris le 18 Août 2021


Les journalistes DNews plébiscitent l’égalité

Communiqué de la section SNJ de l'UES Dépêche

Du 29 mars au 2 avril 2021, 34 journalistes DNews en CDI ont participé à des conférences visio avec les représentants du SNJ (de 1h15 à 2h15 par séance) et se sont exprimés par petits groupes (de 3 à 7 personnes) sur le temps de travail et leurs aspirations, juste avant la première réunion de négociation en vue d’un accord sur ce thème.

Ces rencontres par petit groupe ont commencé par une présentation des élus et délégués du SNJ (ont participé 6 d’entre eux) sur les règles actuelles régissant le temps de travail, le contexte et les perspectives de négociations ouvertes sur le sujet. Chacun a pu exposer son point de vue, ses conditions propres en termes de temps de travail, sa vision, ses objectifs, ainsi que son expérience du télétravail (ces dernières données pouvant servir dans un autre cadre). D’autres journalistes DNews se sont manifestés après cette période, et si des échanges ont eu lieu ou vont avoir lieu sous d’autres formes, il n’en est pas fait état ici.

Le panel de journalistes interrogés, largement majoritaire, est assez représentatif des effectifs de Dépêche News dans les divers services et rédactions de La Dépêche du Midi (ou NR ou Petit Bleu). Une absence notable cependant : les journalistes de DNews ayant des responsabilités hiérarchiques n’ont quasiment pas participé à ces rencontres, et donc, sur cette seule catégorie spécifique, il est impossible de tirer des conclusions.

Pour le reste, l’échantillon de « sondés » est assez significatif et les tendances assez claires, résumées ci-après.

 

Il ressort de ces rencontres que 29 journalistes de DNews sur 34 (soit 85,3%) souhaitent disposer des mêmes conditions en termes de temps de travail et de jours de RTT, que les journalistes DDM. La quasi totalité d’entre  eux,  considèrent  que  c’est  en la matière  du tout ou rien. C’est-à-dire qu’il est préférable selon eux de comptabiliser les heures et ne  pas dépasser les 35heures de leur contrat de travail, plutôt que d’avoir un accord

« intermédiaire », qui serait alors considéré pour beaucoup comme au rabais.

 

Pour les 5 autres (soit 14,7%), certains pensent que la priorité est déjà d’obtenir des conditions équivalentes entre journalistes DNews, ou que, d’abord, tout est bon à prendre. Trois d’entre eux étant sceptiques sur ce qu’il faut demander et les moyens pour l’obtenir.


En termes de durée du travail, aucun ne considère qu’il effectue  en moyenne moins de 35 heures par semaine,  4 sur 34 (11,7%) disent  effectuer  juste 35 heures,  6 sur 34 (17,6%)

disent effectuer de 35 à 40 heures,  12 sur 34 (35,3%)  disent  effectuer  40 heures  ou plus, 8

sur 34 (25,5%) déclarent effectuer 45 heures ou plus et 4 sur 34 (11,7%) disent effectuer  plus de 50 heures par semaine.

Il est notable de constater que tout ceux qui travaillent dans des équipes mixtes (DDM- NR-PB/DNews) effectuent leur travail quotidien et hebdomadaire dans des conditions de temps de travail qui ne les différencient pas de Ieur collègues DDM.

Le SNJ avait effectué un questionnaire temps de travail sur les journalistes DDM fin 1999. Il constate que, à plus de 20 ans d’écart, on retrouve quasiment les caractéristiques et différences en termes de temps de travail hebdomadaire selon les fonctions des journalistes et les services où ils travaillent. Ainsi, les journalistes chargés des faits divers, des sports et en rédaction détachée, sont ceux qui déclarent faire le plus d’heures, alors que ceux qui sont dans des fonctions plus « postées » (DesI‹/SR) sont ceux qui disent en faire le moins.

En termes de jours de « récupération », si la situation a évolué favorablement au fil du temps, force est de constater qu’une allocation de deux jours par mois est effectuée au bon vouloir des responsables de service, d’édition, de département, avec des modalités qui peuvent différer (prise au mois le mois la plupart du temps avec des exceptions permettant de cumuler sur plusieurs mois, par exemple, ou des « récup » amputées ou pas s’il y a une semaine de congés ou plus dans le mois). Certains n’en disposent pas du tout, étant soumis théoriquement à effectuer juste 35 heures par semaine, ce que presque tous disent avoir bien du mal à faire sans dépassement.

Enfin, il est à constater que les journalistes DNews pourtant soumis régulièrement à des astreintes ne disposent pas des mêmes droits en la matière que Ieurs collègues DDM.

Les journalistes de Dépêche News ont un contrat de travail qui les assujettit à 35 heures par semaine. Or la plupart effectuent des heures supplémentaires qui ne sont pas payées et sont au mieux et en partie seulement « récupérées » d’une manière insatisfaisante ne faisant l’objet d’aucun écrit pouvant assurer les mêmes règles de prise, la continuité, l’égalité de traitement ou la durée dans le temps.

En conclusion, le SNJ considère qu’il est investi d’un mandat assez  limpide  pour  négocier. Malgré les messages de découragements et la propagande de la direction envers les journalistes de Dépêche News, il n’est pas question pour le SNJ de brader par accord les droits des journalistes de Dépêche News concernant le temps de travail. Comment concevoir que des journalistes DNews travaillent au sein de services et rédactions Dépêche, souvent en leur demandant plus qu’à Ieur collègues DDM, sans qu’ils disposent de conditions et d’avantages équivalents en termes de temps de travail ?

 

Pour le SNJ, le principe à travail égal, salaire égal et conditions de travail égales doit s’appliquer aux journalistes de Dépêche News.

 

Toulouse, le 14 avril 2021. 


Marche des libertés à Toulouse samedi 13 mars, 14 heures, Place A. Bernard

Contre la loi Sécurité Globale, les lois et décrets liberticideset nos restrictions de libertés liées à l’Etat d’Urgence.

Communiqué de la Coordination unitaire Stop Sécurité Globale Toulouse

Profitant de la pandémie, le gouvernement de Macron mène une attaque contre nos libertés individuelles et collectives, nos droits sociaux.

Cette gestion libérale de la crise sanitaire est opaque et incohérente, avec ses mesures de restriction dans certains lieux et pas dans d’autres, la fermeture des lieux culturels et non cultuels, un couvre-feu qui génère des pics d’affluence et impacte l’organisation du travail, l’accès aux soins et aux vaccins associés à la situation des hôpitaux, les personnes âgées et handicapées privés de sorties voire de vie, une jeunesse sacrifiée sans avenir de plus en plus précaire, une vie sociale réduite à néant, le manque de moyens des universités…

 

A Toulouse, cela se double par une atteinte à nos libertés de créations et d’expressions : fermeture de Mix’art-Myrys, Pavillon Mazar, Centre Solidaire Abbé Pierre avec le DAL31 et ses habitant-e-s à La Grave …

 

 

A ce jour, on ne sait où va s’arrêter cette course aveugle qui violente nos vies, individuellement et collectivement, tout en pesant gravement sur les générations à venir.

 

Au moment où la loi Sécurité Globale va être débattue au Sénat, à Toulouse comme ailleurs en France, montrons notre volonté de refuser de vivre privés de nos libertés. Toutes nos libertés, y compris celles de penser, de créer, de fêter, de vivre, de s’organiser, de manifester… Nous exigeons le retrait

·         de la proposition de loi Sécurité Globale dans son intégralité,

·         du projet de loi confortant les principes républicains dite loi Séparatisme,

·         du nouveau Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO),

·         des trois décrets du 2 décembre 2020 portant sur l’extension des fichiers de police PASP, GIPASP et EASP, organisant un fichage massif de la population et un contrôle de toutes ses opinions.

 

Coordination unitaire Stop Sécurité Globale Toulouse

 

Premières signatures :

ATTAC, DAL 31, Heure Bleue, LdH Toulouse, Libre Pensée 31, Ensemble 31, SNJ, Toulouse en Luttes, GJ Tlse Fontaine Goudouli, Handi social, Resistance tolosa, Aux arts ect., Collectif OC contre la précarité, Partit Occitan Pais Tolosan, DAL31, Nuit debout, France Insoumise, Centre solidaire AB Pierre, Ya pas d'arrangement Toulouse, CNRR31, POI31, FNEC FP FO 31, Copernic 31, NPA31, EELV, Solidaire 31, Université Populaire Toulouse, Sud CT31, Collectif hôpital la grave, Club de la presse Occitanie, Collectif BDS, Génération.s 31 …

 

Ce rassemblement déclaré en préfecture, se déroulera en application du décretn°2020-1310 du 29 octobre 2020, organisé avec rappel de l’application des consignes de sécurité sanitaire.

 

Toulouse, le 10 mars 2021


Cagnotte SNJ de soutien aux confrères de L'Equipe

Nos consœurs et confrères du journal L'Equipe viennent d'interrompre la plus longue grève de l'histoire de leur titre : 14 jours consécutifs ! 

 

Le mouvement a été suspendu vendredi 22 janvier après que les salariés ont pris acte des mesures proposées la veille par la direction lors du CSE extraordinaire, qui offrent la garantie d’éviter tout départ contraint dans trois des catégories les plus exposées : maquettistes, iconographes et photographes. Au total, ce sont donc 11 postes qui ne feront pas l’objet de départs contraints quoi qu’il arrive.

 

Pendant ces 14 jours, le journal n’a pas été publié, que ce soit en papier ou version numérique. Des centaines de consœurs et confrères, d'anciens du journal, de sportifs et de personnalités ont également apporté leur soutien au quotidien français du sport. Dans le même temps, de nombreuses commandes de piges ont été annulées, mettant plusieurs salariés en difficulté.

 

L'intersyndicale de L'Equipe, menée par la section SNJ, a mis en place une cagnotte de soutien aux grévistes. Le SNJ a déjà versé 1 000€. 

 

En soutien aux journalistes grévistes, le Bureau national du SNJ a souhaité que le SNJ lance un appel auprès de ses adhérents. Une cagnotte est disponible ici.

 

Nous savons que cet effort sera difficile pour beaucoup d'entre vous, notamment pour celles et ceux qui se sont déjà engagés dans plusieurs mouvements sociaux depuis le début de l'année. Merci à celles et ceux qui pourront néanmoins y contribuer.

 

 

Les secrétaires généraux et les trésoriers du SNJ

 

Paris, le 24 janvier 2021


Pour que France-Soir reste un journal, signez la pétition

Communiqué de la section SNJ Ile-de-France

Le SNJ soutient la démarche lancée par des anciens journalistes de France-Soir. Dans une pétition, ils alertent la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, et le propriétaire de France-Soir, Xavier Azalbert, sur les dérives déontologiques récurrentes de ce média. Ils réclament, notamment, "des textes de loi protégeant, après leur rachat, les journaux et publications de presse existant ou ayant existé : leur parution ou reparution devra obligatoirement être assurée, garantie et contrôlée par des journalistes professionnels en nombre suffisant, dans les règles déontologiques de leur profession".

 

Pour que leur initiative prenne de l'ampleur, le SNJ invite tous ses adhérents à signer et relayer la pétition : http://chng.it/44bp2KTmMM

 

Paris,  le 20 Janvier 2021.


Les journalistes pigistes ont des droits, leurs employeurs DES OBLIGATIONS

Lettre ouverte des quatre organisations syndicales représentatives de journalistes SNJ - SNJ-CGT - CFDT-Journalistes - SGJ-FO à l'attention de Elisabeth Borne, ministre du Travail.

Madame la ministre du Travail Elisabeth Borne,

Les journalistes rémunérés à la pige sont une des rares professions à n'avoir pas systématiquement bénéficié du chômage partiel. Une fois encore, les employeurs des médias les ont « oubliés ». Beaucoup de journalistes pigistes ont vu leurs revenus baisser de 50 à 80 % et même parfois disparaître. Certains n'ont aucun revenu depuis avril 2020.

Depuis mars 2020, tous les salariés de France peuvent être placés en activité partielle. Les pigistes, eux, ont dû attendre le décret du 16 avril 2020 pour y avoir accès. Depuis, les textes sont là et pourtant, de nombreux employeurs font comme s'ils n'existaient pas.

Nous, syndicats, recevons par centaines des appels de journalistes rémunérés à la pige qui, ne reçoivent ni salaire, ni indemnisation au titre de l'activité partielle. Les patrons ont oublié le code du travail, qui impose un maintien des revenus pour tous les salariés en CDI, y compris les journalistes rémunérés à la pige.

De trop nombreux patrons de presse restent insensibles au désastre social qu'ils font subir à leurs journalistes pigistes et inventent leurs propres règles, en dépit de toute la législation et des jurisprudences existantes. Tout ça pour ne pas reconnaître le CDI qui les lie les uns aux autres.

Face à ce cynisme, aucune réaction, ni des Direccte, qui suivent votre politique, ni de votre ministère.

Madame Borne, nous, syndicats de journalistes, dénonçons cette impunité patronale. Nous refusons que le « fonds de lutte contre la précarité des journalistes pigistes, photographe et dessinateurs », mis en place par le ministère de la culture, exonère les patrons fraudeurs de leurs obligations d'employeurs.

Nous demandons que les médias qui ne respectent pas leurs obligations soient écartés des aides à la presse et sanctionnés. Nous exigeons que les employeurs soient contraints de respecter le Code du travail.

Nous demandons, au vu de l'urgence sociale, une entrevue dans les plus brefs délais.

 

Paris, le 18 Janvier 2021

 


Contre la loi Sécurité Globale et les projets et mesures liberticides, nous restons mobilisé-e-s !

Communiqué de la coordination toulousaine contre la Loi de Sécurité Globale

Nous appartenons à un vaste mouvement qui n’a cessé de s’élargir depuis le 17 novembre. Des coordinations locales se sont ainsi formées à travers tout le pays et plus de 150 villes ont connu au moins une manifestation contre la proposition de loi « Sécurité globale ». Une coordination nationale est aujourd’hui en place. Malgré une mobilisation de très grande ampleur (500 000 manifestant-e-s en France, le 28 novembre), déployée dans un contexte d’état d’urgence sanitaire, le gouvernement et les parlementaires se sont contenté-e-s d’effets d’annonce s’agissant de la réécriture de l’article 24 de la proposition de loi « Sécurité globale » que le Sénat semble vouloir fusionner avec l’article 18 du projet de loi « confortant les principes républicains », précédemment nommée « contre le séparatisme ». Ce projet de loi est aussi liberticide. et représente un autre coin enfoncé contre les libertés, visant particulièrement nos concitoyennes et concitoyens de confession musulmane. Ni la commission Delarue sur les rapports entre journalistes et forces de l’ordre ni le « Beauvau de la sécurité » ne sauront nous détourner de notre objectif ; Par ailleurs, notre opposition aux dispositifs de surveillance généralisée instaurés par les drones et les caméras piétons, ou à la sélection des journalistes et des observateur-e-s des libertés publiques instaurée par le nouveau Schéma National de Maintien de l’Ordre n’a pas été entendue pour l’instant. Des décrets parus en décembre étendent les possibilités de fichage aux groupements et notamment aux opinions politiques ou syndicales, aux comportements et habitudes de vie… Après l’approbation de ces décrets par le Conseil d’Etat, les organisations vont saisir le Conseil Constitutionnel. La coordination toulousaine contre la Loi de Sécurité Globale donne rendez-vous aux défenseur-se-s des libertés les 16 et 30 janvier 2021. Elle salue les initiatives citoyennes qui se mobilisent de manières diverses contre les lois liberticides. D’ici là, nous appuierons les actions qui ont pour objectif le retrait total de la loi dite de « Sécurité Globale, tout particulièrement les articles 21, 22 et 24 qui sont les plus emblématiques de cette loi qui fait système, le retrait du Schéma national du maintien de l’ordre et de toute autre disposition élargissant la surveillance de masse ou faisant reculer le droit à l’information. La coordination toulousaine contre la Loi de Sécurité Globale continuera à informer sur les conséquences délétères de ces textes. Tant que ces textes liberticides ne seront pas abandonnés, nous défendrons sans relâche nos libertés.

VENEZ MANIFESTER LE SAMEDI 16 JANVIER à 14 heures, PLACE ARNAUD BERNARD A TOULOUSE !

 

Premiers signataires : Attac, BDS France Toulouse, CNRR31, DAL 31, Ensemble 31, FNEC FP FO 31,Fondation Copernic, FSU 31, Gauche Démocratique et Sociale 31, L'heure bleue, LDH 31, Le Parti de Gauche 31, Libre Pensée, MRAP31, NPA 31, Partit Occitan, POI 31, Reporters en Colère (REC), Syndicat National des Journalistes, Université Populaire de Toulouse …

 

La manifestation, déclarée en préfecture, se déroulera en application du décret n°2020-1310 du 29 octobre 2020, organisé avec rappel de l’application des consignes de sécurité sanitaire.

 

Toulouse, le 8 janvier 2021


Julian Assange doit être libéré !

Communiqué du SNJ - SNJ-CGT - CFDT-JOURNALISTES - FIJ - FEJ

La décision était attendue par les défenseurs des libertés. Ce lundi 4 janvier, la justice britannique a refusé d’extrader Julian Assange vers les Etats-Unis. C’est une victoire pour le fondateur de Wikileaks et pour tous les défenseurs de la liberté d’informer et d’être informé.

Incarcéré à la prison de Belmarsh, au sud-est de Londres, depuis le 11 avril 2019, jour de son arrestation à l'ambassade d'Équateur, Julian Assange est considéré comme un prisonnier à risque de suicide. La juge anglaise Vanessa Baraitser a estimé que l’état psychologique du lanceur d’alerte était incompatible avec une extradition et avec les conditions d'incarcération qui seraient les siennes aux Etats-Unis.

Si cette décision est évidemment une bonne nouvelle, on peut cependant s'inquiéter que la juge n'ait retenu aucun argument en lien avec la défense du droit à l'information et de la liberté de la presse. Pire, selon elle, les motifs de poursuite avancés par la justice américaine (« vol », « piratage » et « mise en danger ») sont légitimes.

Julian Assange, porté aux nues par la presse du monde entier, considéré comme « l’homme de l’année » par de nombreux médias, comme Le Monde il y a 10 ans, croupit désormais à l'isolement dans une prison de haute sécurité. Les puissantes campagnes médiatiques noircissant son image ont eu raison de sa popularité, pourtant méritée. Les Etats-Unis, où il encourt jusqu’à 175 ans de prison pour « espionnage », disposent de 15 jours pour faire appel de la décision.

Alors qu'une audience doit avoir lieu mercredi 6 janvier concernant sa demande de mise en liberté, le SNJ, le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes, membres de la Fédération internationale des journalistes, réclament la libération sans condition de Julian Assange. L’Australien a permis que soient publiées des informations d’intérêt général.

Nils Melzer, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, souligne que ces « informations véridiques sur des fautes officielles graves » se basaient sur des « sources et documents authentiques, de la même manière que tout autre journaliste d'investigation sérieux et indépendant ». « M. Assange n'est pas un criminel et ne représente aucune menace pour quiconque  », ajoute-t-il, réclamant sa libération par les autorités britanniques et sa grâce par le président des Etats-Unis.

Après avoir rendu visite au fondateur de Wikileaks en prison en décembre en compagnie de deux médecins, il insiste sur l'urgence de la situation, car « sa santé s'est sérieusement détériorée, au point que sa vie est maintenant en danger ». Il estime également que son «  isolement cellulaire prolongé » équivaut « non seulement à une détention arbitraire, mais aussi à de la torture et à d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Le SNJ, le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes réitèrent également leur demande auprès du président de la République Emmanuel Macron d'accorder l’asile politique à Julian Assange.

La France se grandirait à prendre une telle décision.
 


Non à la proposition de loi dite de sécurité globale !

Appel à mobilisation de la coordination 31 contre cette proposition de loi

Depuis près de cinq semaines, les rassemblements et mobilisations contre la proposition de loi Sécurité globale ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans plus de 100 villes en France pour dénoncer une dérive sécuritaire très inquiétante : rassemblement du 17 novembre devant l'Assemblée nationale à Paris, rassemblements du 21 novembre, Marches des Libertés du 28 novembre et Marches des Libertés et des Justices du 5 décembre à Paris et partout en France.

Le gouvernement mène une entreprise de démolition des libertés publiques fondamentales en France, à travers la proposition de loi Sécurité globale et ses articles 21, 22 et 24, votés le 24 novembre dernier par 388 député.e.s, ainsi que le nouveau Schéma national de maintien de l'ordre. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale en exige le retrait. Elle n'est pas dupe et observe que l'article 24 risque d'être réintroduit avec l'article 25 du projet de loi dite "Séparatisme" (devenu article 18; NDLR).

Elle dénonce depuis le 8 novembre les nombreuses atteintes à la liberté de la presse, à la liberté d'informer et d'être informé, à la liberté d'expression, et l'instauration d'une surveillance de masse. Elle s'oppose à une dérive autoritaire de l’État qui s'accélère, avec des décrets liberticides décidés à la hâte. La population doit réagir pour que l’État de droit et la démocratie soient préservés.

Après la manifestation parisienne du 5 décembre, et du fait de la stratégie de la terre brûlée mise en place par la préfecture de police, la coordination #StopLoiSecuriteGlobale considère que les conditions de sécurité des manifestants et manifestantes ne sont pas assurées et n'organisera pas de mobilisation ce samedi 12 décembre à Paris.

La coordination #StopLoiSecuriteGlobale appelle les coordinations locales à poursuivre la mobilisation contre cette loi en organisant des rassemblements sur tout le territoire national.

La coordination exige d'être reçue dans les plus brefs délais par le président de la République Emmanuel Macron, sans attendre l'hypothétique « Beauvau de la Sécurité », qui ressemble à une opération de communication décidée et annoncée dans l'urgence conjointement par le Président de la République et... les syndicats de police.

 

le 09 Décembre 2020
 


Tous ensemble contre la proposition de loi sécurité globale

Ce lundi 23 novembre, le SNJ, représenté par le premier secrétaire général Emmanuel Poupard a participé à l'entrevue avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Le SNJ était présent au sein de la coordination plurielle opposée à la proposition de loi Sécurité globale, composée d'une quinzaine d'organisations, associations, collectifs et syndicats de journalistes, réunis autour de la Ligue des Droits de l'Homme.

A l'issue de cette réunion, la coordination n'a pu que constater dans un communiqué que "les conditions d'un dialogue constructif ne sont pas réunies" (lire tout le communiqué ici).

C'est désormais au Premier Ministre que les représentants de la coordination s'adressent dans une lettre ouverte.
La mobilisation doit se poursuivre dans la rue. Le SNJ appelle tous ses adhérents et tous les journalistes à participer aux manifestations organisées dès ce mardi un peu partout en France :
Le Havre, mardi 24 novembre, 18h Hôtel de Ville
Bordeaux, mardi 24 novembre, 18h Place de la Comédie
Caen, mardi 24 novembre, 18h Boulevard Maréchal Leclerc
Villefranche-sur-Saône, mardi 24 novembre, 18h Place des Arts
Lyon, mardi 24 novembre, 18h Palais de Justice - 24 Colonnes
Le Mans : mardi 24 novembre, à partir de 18h, devant la préfecture de la Sarthe
Dijon : mardi 24 novembre, à partir de 18h, devant la préfecture
Vannes : mardi 24 novembre, à partir de 18h, devant la préfecture
Bourg-en-Bresse : mardi 24 novembre, à partir de 18h, place de la Comédie
Quimper : jeudi 26 novembre, à partir de 18h, devant la mairie
Toulouse : jeudi 26 novembre, à partir de 18h, devant le monument aux combattants
Parce que la liberté de la presse est aujourd'hui menacée au même titre que la liberté de manifester, le SNJ appelle l'ensemble des journalistes et des citoyens à participer le samedi 28 novembre aux "marches des libertés" organisées dans la plupart des villes de France. Parlez-en à vos amis, vos voisins, vos proches. Le combat continue !

Afin de participer aux manifestations contre la PPL Sécurité globale, n'oubliez pas de vous munir d'une attestation de déplacement dérogatoire. Vous pouvez ajouter à la main sur l'attestation officielle : "Déplacement dérogatoire sur le fondement de l'article 3 du décret du 29 octobre 2020, dans le cadre de la manifestation du [date et heure] déclarée par [syndicat, association, personne] à [lieu]".

Paris, le 24 novembre 2020

Proposition de loi sécurité globale : appel à rassemblement

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, appelle à un rassemblement ce mardi 17 novembre à partir de 16 heures, derrière l’Assemblée Nationale, à Paris, contre la proposition de loi Sécurité Globale.

 A Toulouse, le SNJ, la LDH et d'autres organisations appellent à un rassemblement devant la préfecture, allées Forain-François Verdier ce même mardi à 18heures (le rassemblement déposé en préfecture respectera les consignes sanitaires).

Le texte de cette proposition de loi s’inscrit dans la foulée du Schéma national du maintien de l’ordre promulgué le 16 septembre dernier par le ministre de l’Intérieur. L’article 24 de cette proposition de loi interdit à toute personne de diffuser « l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale, autre que son numéro d’identification individuel, lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police » et que cette diffusion a pour « but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ».En réalité le fait de diffuser l’image notamment en direct serait donc, de fait, quasiment impossible....  

 Le SNJ est signataire de cet appel à rassemblement avec des syndicats de journalistes, des associations et des collectifs, des ONG et des organisations de défense des droits de l’Homme.

Lire aussi le communiqué intersyndical  ici

 

Toulouse, le lundi 16 novembre 2020


Nouvelle activité partielle à l’UES Dépêche du Midi : pas de péril en la demeure, mais pas de cadeaux de la direction

« L’activité partielle doit être le reflet de notre baisse d’activité », a déclaré Frédéric Touraille, représentant de la direction lors du CSE extraordinaire de l’UES Dépêche, ce mercredi 4 novembre sur le sujet de l’activité partielle mise en place unilatéralement à compter du 9 novembre prochain. Une affirmation dont la justification n’a pas été bien étayée. Après deux heures et demie de débat, tout au contraire, les élus du SNJ sont plus que jamais convaincus que cette affirmation doit être inversée : c’est la direction qui va bel et bien faire baisser artificiellement certaines activités au sein de l’UES Dépêche pour justifier un nouveau recours à de l’activité partielle… et réaliser ainsi des économies à hauteur de celles qu’elle avait programmées dès la troisième semaine de septembre où elle évoquait déjà une mise en activité partielle à 80% de tous les salariés.

Parmi les seuls sujets de satisfaction : un meilleur partage de l’activité partielle (c’était le moins qu’on attendait), un 13e mois qui ne sera pas impacté (la direction a confirmé ses propos d’un précédent CSE), et la mise en activité partielle à 100% des journalistes pigistes du Midi-Olympique, déjà privés de travail depuis plusieurs jours et dont certains n’avaient déjà pas repris à 100%. Les élus du SNJ ont par ailleurs proposé que les journalistes rémunérés à la pige (hors Midol) et dont l’activité peut être amenée à baisser à plus de 80% (c’est déjà le cas pour les pigistes de sport ou de culture) bénéficient d’une indemnisation de chômage partiel à hauteur de leur réelle activité. La direction dit étudier cette solution.

Sinon, la direction refuse à nouveau de compenser la future indemnité d’activité partielle à hauteur de 100% du salaire net (l’abondement n’est pourtant que de 3% pour elle). La direction refuse toujours de rendre les jours RTT dont elle a indûment privé les journalistes en activité partielle depuis le début de l’année, et s’apprête à priver les journalistes DDM et du Midol de 4 RTT d’ici la fin de l’année. Cette double peine (baisse de la rémunération et privation de jours RTT), la direction entend la poursuivre alors que ses engagements à faire respecter un temps de travail basé sur 80% de 35 heures sont bien légers. On voit mal comment la hiérarchie de la rédaction, qui ne l’a pas fait jusqu’ici, va se mettre désormais à faire respecter un temps de travail des journalistes (tous concernés par la nouvelle activité partielle à 80%) selon des horaires à respecter scrupuleusement (4 jours par semaine seulement et pas plus de 7 heures par jour) sous peine de fraude au chômage partiel ou de recours pour travail dissimulé.

La direction a affirmé qu’elle donnerait des directives légales concernant le télétravail : d’une part tous les journalistes qui peuvent être mis en télétravail doivent l’être durant le confinement. D’autre part, tout journaliste en télétravail doit recevoir par écrit, à titre individuel, les plages horaires de travail qu’il a journellement obligation de respecter.

Bref, la direction n’a pas concédé grand-chose et ne veut pas faire beaucoup de cadeaux à l’approche de Noël. Son attitude montrant implicitement quelle veut finir l’année 2020 sur un résultat positif effectué sur le dos de salariés qui ont consenti depuis le début de l’année beaucoup d’efforts peu récompensés.

 

Face aux décevantes fins de non-recevoir de la direction, les élus du SNJ vous incitent vous aussi à ne plus faire non plus de cadeaux à une entreprise qui est loin d’être en péril.

 

Toulouse, le 4 novembre 2020 


Accès facilité à la Sécurité sociale pour les journalistes pigistes

Communiqué du SNJ

Un arrêté publié le 19 octobre au Journal Officiel et applicable à compter du 20 octobre modifie les conditions d'ouverture des droits aux indemnités journalières de la Sécurité sociale pour les journalistes rémunérés à la pige.

Le SNJ l'annonçait déjà le 7 octobre.

Le décret est consultable là.

Désormais, les conditions d’ouverture de droits applicables aux journalistes pigistes s'alignent sur celles applicables aux salariés rémunérés à l’heure et remplacent l’exigence de cotisations 3,4 fois plus élevées en vigueur jusqu’alors. Alors qu’il fallait qu’un journaliste pigiste ait gagné 20 600 € au cours des douze mois précédant son arrêt ou son congé et même 29 400 € quand l’employeur applique l’abattement de 30 % sur les cotisations sociales, les règles sont désormais les suivantes :

---> Pour les arrêts de travail jusqu'à six mois, les congés maternité ou adoption, c'est une rémunération équivalente à 150 heure de SMIC sur les trois derniers mois qui sera demandée pour ouvrir les droits aux prestations.
---> Pour les arrêts de plus de six mois et la pension d’invalidité, c'est l'équivalent d'une rémunération de 600 heures de SMIC au cours des douze mois civils ou des 365 jours précédant l'arrêt qui sera exigible.

 

Le SNJ prépare une mise à jour de ses fiches pratiques que tout adhérent pourra consulter dans les prochains jours sur www.snj.fr 

Paris le 02 Novembre 2020


Reconfinement et liberté d'informer : la carte de presse suffit pour les déplacements des journalistes

Communiqué du SNJ

Dans un message reçu ce mardi 3 novembre 2020 du ministère de la Culture (ouvrir pièce jointe), la cellule de crise interministérielle vient de répondre sur la question des déplacements des journalistes pendant ce second confinement :

 

La carte de presse suffit pour les déplacements des journalistes : il n'est pas utile d'avoir en plus une attestation de l'employeur.

 

Dans son allocution du 29 octobre, le Premier ministre Jean Castex avait déjà assuré : « Les fonctionnaires et les indépendants pourront présenter leur carte professionnelle ou tout autre justificatif d’activité professionnelle »


AG de la section Midi-Pyrénées

Samedi 31 octobre en visio

Les adhérent-e-s sont conviés à l'assemblée générale de la section SNJ Midi-Pyrénées qui aura lieu le samedi 31 octobre 2020, à 10h, en visioconférence. Nous invitons celles et ceux qui veulent participer à se faire connaître par mail à snj.ddm.midipyrenees@gmail.com, nous leur renverront le lien vers la visio.

  A l’ordre du jour :

- Actualité nationale

-Le 102e congrès du SNJ, qui aura lieu lui aussi en visio les 3 et 4 novembre

-Retour sur les différentes actualités nationales

 

- Actualité de la section Midi-Pyrénées

-Bilan de la syndicalisation

-Bilan financier

-Projet d'actions de la section pour 2021

- Actualité des section d'entreprise

- Point sur les procédures juridiques en cours

 

- Questions diverses

 

Amitiés syndicales

 

N.B.:

Si tu ne pouvais assister à cette réunion, tu as la possibilité de t’y faire représenter en donnant un pouvoir à un-e syndiqué-e- du SNJ M-P de ton choix (à donner à l’intéressé-e ou à renvoyer par courriel)

 Exemple
 de pouvoir (sur papier libre) :

Je soussigné X… Y…, journaliste à ….., donne pouvoir à W… Z…pour me représenter et au besoin voter en mon nom lors de la réunion du SNJ  section Midi-Pyrénées, le 31 octobre 2020 en visioconférence.

Fait à ……………………     le …

signature … 


Le SNJ soutient toutes les libertés

Communiqué du SNJ

Bravo à La Nouvelle République qui a fait sa Une, ce dimanche 11 octobre, en hommage à Samuel Paty cet enseignant assassiné vendredi 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine, en republiant la Une de Charlie Hebdo, montrant le prophète désespéré « d’être aimé par des cons ». Bravo aux médias et autres citoyen-ne-s qui l’ont citée et imitée et toutes celles et ceux qui lui ont démontré leur solidarité.

Depuis, La Nouvelle République a reçu de très nombreux témoignages de remerciements et aussi des menaces. Le journal porte plainte.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, apporte son soutien plein et entier aux journalistes du quotidien régional. Le SNJ sera à leurs côtés pour les défendre.

Bravo à la Région Occitanie qui a décidé de projeter sur le fronton de ses édifices, notamment à Toulouse et à Montpellier, des caricatures concernant TOUTES les religions, défendant ainsi la laïcité, le droit à la liberté d’expression et d’information.

Le 23 septembre dernier, plus d’une centaine de médias ont publié en soutien à Charlie Hebdo une tribune lançant un appel « pour défendre le droit de parler, écrire et dessiner librement ». Si le SNJ ne se reconnaît pas totalement dans cette tribune dont certains des signataires ne respectent pas le droit, il appelle néanmoins toutes ces entreprises de presse à apporter aide et soutien à chaque journaliste mis en difficulté du fait de l’exercice de sa profession.

Aujourd’hui, c’est le droit d’enseigner librement qui a été visé. Le SNJ condamne toutes celles et ceux qui le mettent en cause.

Attaché aux libertés républicaines, le SNJ apporte toute sa solidarité à la famille de l’enseignant mort en héros ainsi qu’à sa famille professionnelle qui, depuis le siècle des Lumières, résiste au quotidien contre toutes les formes d’obscurantisme.

 

 

 

Paris, le 21 Octobre 2020

 


UES Dépêche : La direction veut négocier un accord sans avancer suffisamment d’éléments

Communiqué intersyndical

La direction a rencontré les organisations syndicales représentatives de l’UES Dépêche pour évoquer un accord sur l’activité partielle de longue durée (prolongé en 2021), ce mercredi 14 octobre, soit trois à quatre semaines après que les responsables ont commencé à communiquer sur ce thème auprès des salariés.

La direction a exposé des résultats prévisionnels sur l’UES Dépêche à fin d’année, en deux tableaux difficilement comparables (l’un en résultat opérationnel, l’autre en résultat courant). Ces prévisions sont bien meilleures que celles annoncées au CSE de fin septembre, mais restent négatives. Et c’est à peu près tout. Pas de prévision pour 2021, pas de base de négociation sur les économies souhaitées par la direction (« le plus possible », selon elle), pas de calendrier réaliste de négociation (« le plus rapidement possible », et même « d’ici fin octobre » dans un premier temps), pas de pourcentages d’activité partielle envisagés ni d’évocation des secteurs d’activité qui pourraient supporter à nouveau de produire moins avec moins de salariés…

Vos délégués syndicaux ont indiqué à la direction que les bases élémentaires pour négocier n’étaient pas réunies. La direction a indiqué qu’elle n’avait pas finalisée son prévisionnel sur l’activité partielle et qu’elle avait d’autres leviers d’économies sans plus de précisions. Elle a convenu qu’il fallait prendre du temps.

 

Toulouse, le 16 octobre 2020


Une rupture profonde s'impose

Communiqué unitaire. Signataires : CGT, FSU, Solidaires (dont le SNJ est cofondateur), FIDF, MNL, UNEF et UNL

La rentrée sociale revêt un caractère tout à fait inédit à plus d’un titre. Aux conséquences humaines de la crise sanitaire, s’ajoutent des mesures régressives portées par le Gouvernement. Celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses, dont les salariés qui ont été particulièrement exposés et mis à contribution pendant le confinement, sont les premiers à payer les velléités d’employeurs qui annoncent licenciements et délocalisations. Pendant ce temps, ils maintiennent le versement de dividendes pour les actionnaires et exigent de nouvelles exonérations de cotisations sociales et des baisses d’impôts.

Préparée sans réelle prise en compte de la situation sanitaire et sans moyens supplémentaires, la rentrée scolaire et universitaire inquiète les jeunes, les familles et les professionnels, cela dans le cadre d’un protocole sanitaire ministériel illisible et sans cesse remis en cause. Nous exigeons la mise à disposition gratuite de masques en quantité suffisante à l’ensemble des collégiens, lycéens et étudiants. Il en va de même pour l’ensemble de la population. Pour le monde du travail,il revient aux employeurs de prendre en charge les mesures de protections individuelles et collectives, dont la distribution gratuite de masques en quantité suffisante.La réduction du temps d’exposition également nécessaire induit de discuter de l’organisation, des conditions de travail et réduction du temps de travail.

Les organisations syndicales et de jeunesse affirment ensemble que la priorité doit être donnée à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés,à la sortie de la précarité en particulier des jeunes travailleurs, des étudiants, avec leur mise en protection sociale. Cela passe notamment par la réduction du temps de travail sans perte de salaire, le développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux besoins en biens et services, en prenant en compte l’urgence écologique.

Il est urgent d’augmenter les salaires, les traitements, les pensions et les minimas sociaux.

Il est également temps d’en finir avec les aides publiques de toute nature dont bénéficient de grandes multinationales sans contrepartie et contrôle d’utilisation.

La période a également confirmé les exigences communes qu’ont portées nos organisations lors de la lutte contre la réforme du système des retraites. Nos organisations condamnent toute nouvelle régression en matière de retraite et de protection sociale programmées notamment par le Gouvernement au détour du projet de loi de finances de la sécurité sociale (création de la cinquième branche, augmentation de la CSG, etc. ...).

L’urgence sociale impose aujourd’hui tout au contraire,de préserver notre système intergénérationnel et d’envisager une protection sociale incluant la dimension professionnelle tout au long de la vie,des années d’études à la retraite.

La situation impose donc des mesures de transformation profonde en totale rupture avec les politiques économiques et sociales actuelles. Un énième « plan de relance »qui ne remettrait pas en cause ces politiques,ne pourrait conduire qu’à une aggravation de la crise sociale, économique et écologique.

La question de l’emploi est centrale : lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites.Les organisations La CGT, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF et UNL appellent à faire dela journée du 17 septembre une première journée d’action,selon des modalités à définir dans les secteurs professionnels et les territoires (grèves, manifestations, rassemblements, etc. ...) pour imposer le changement nécessaire.

Paris, le 27 août2020


L'argent public ne doit pas aider les éditeurs à brader la presse écrite

Tribune du SNJ (parue dans Libération)

 

« Une presse vivante, pour une démocratie forte ». Le 27 mai dernier, dans une tribune publiée sur une pleine page dans la quasi-totalité des quotidiens régionaux et nationaux, les éditeurs français réunis au sein de l'Alliance de la presse d'information générale (APIG) en appelaient à l'intervention de l'Etat, pour venir en aide aux journaux, garants de la démocratie.

Sous la plume du patron des patrons de presse Jean-Michel Baylet, président de l'Alliance, ex-député, ex-sénateur et ex-ministre, et PDG du groupe La Dépêche, l'heure était grave, le ton accusateur : « La presse d'information générale travaille aujourd'hui à découvert (…) Aucune mesure de soutien à la presse n'a été adoptée (…) Notre pays va-t-il laisser mourir sa presse d’information ? »

Accompagnée parfois d'un éditorial prenant les lecteurs à témoins, la tribune des éditeurs ne disait rien des actionnaires de ces entreprises de presse, qu'ils soient banquiers, industriels, hommes d'affaires, millionnaires ; qu'ils aient fait fortune dans l’industrie du luxe ou les télécommunications. Il y avait quelque chose de doublement indécent dans cette démarche consistant à utiliser ses propres canaux d'information et les colonnes des journaux pour une opération de lobbying destinée à sous-traiter au contribuable une partie des obligations de ces financeurs bienfaiteurs de la presse écrite.
 

Casse sociale et éditoriale

Oui, les quotidiens régionaux et nationaux ont énormément souffert du confinement, de la fermeture des points de vente et de la chute des recettes publicitaires. Oui, les pouvoirs publics ont le devoir de soutenir la presse, pilier de la démocratie, son pluralisme, et la qualité de l'information, à l'heure de la désinformation de masse.

Voté ce 30 juin, le nouveau crédit d'impôts de 50 euros accordé sous conditions de ressources pour un abonnement à la presse répond en partie à ce soutien du secteur par le gouvernement. Dans un communiqué daté du 1er juillet, le ministère de la Culture annonce d’ailleurs 666 millions d'euros en faveur de la presse.

Mais dans le même temps où les éditeurs des grands groupes de presse abreuvés d’argent public se sont lancés dans une danse du ventre effrénée pour un « plan filière » amélioré, la petite musique qu'ils jouent dans leurs entreprises ne présage rien de bon pour l'information, sur fond de chantage à l'emploi.

Ici un actionnaire qui parie sur une baisse des salaires et une augmentation du temps de travail de ses salariés, en contrepartie d'un maintien de l'emploi à l'horizon 2023. Là, une réduction des éditions locales, mise en œuvre pendant le confinement, au nom de mesures exceptionnelles amenées à durer. Baisse de la pagination, des pages locales, fermetures d'agences, au détriment de l'information de proximité, partout se dessine le même scénario d’une offensive très concertée pour accélérer, restructurer et changer de modèle, en prenant prétexte de ce trou d'air provisoire.

Le but ? Réduire au maximum les coûts d'impression, pour investir davantage encore le web, structurellement moins onéreux.

Pour développer le digital, les patrons de presse sont-ils prêts à sacrifier le « print » et l'information locale ? Les mêmes qui vilipendent l’Etat bien qu’ayant largement profité des mesures de soutien aux entreprises, en particulier du chômage partiel consommé souvent sans modération, voudraient désormais faire sponsoriser une casse sociale et éditoriale sans précédent dans leur filière. L’Etat qui n'a cessé de renflouer Presstalis [le tribunal de commerce de Paris a entériné ce 1er juillet l'offre de reprise de quotidiens français avec un changement de nom de l'entité qui devient France Messagerie ; NDLR], pour le résultat que l'on connaît sur la distribution de la presse au numéro, doit exiger des garanties des éditeurs, pour éviter le scénario déjà connu du financement des suppressions d'emplois par l'argent public.
 

Conditionner les aides publiques

Alors que le gouvernement travaille sur de nouvelles pistes de soutien aux médias, le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, considère que les aides à la presse doivent être conditionnées à des exigences sociales et éthiques, et que cet argent public doit servir à renforcer l'indépendance et le pluralisme des médias, en vertu de l'article 34 de la Constitution française.

Il faut aller plus loin pour permettre aux médias de faire face aux appétits des actionnaires, en dotant les équipes rédactionnelles d'un statut juridique qui doit permettre d’ériger un rempart entre la rédaction et l’actionnariat.

Des mesures courageuses doivent être imposées pour résorber la précarité exponentielle qui mine le secteur de l'information, y compris dans des groupes qui font énormément de profits - l’exemple désastreux de NextRadioTV où les journalistes sont entrés en lutte contre un plan de suppression de postes, mutilant et inacceptable, illustre malheureusement le propos. Là comme partout, les employeurs doivent respecter les droits légaux et conventionnels des journalistes rémunérés à la pige.

Alors que le gouvernement semble avoir abandonné une grande partie de sa réforme de l'audiovisuel public, il faut que la notion de service public de l'information reste une priorité, et une locomotive pour tout l’audiovisuel. Il faut également inciter l’ensemble des médias à s'impliquer dans le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) récemment créé, dans le souci d'instaurer un dialogue permanent avec le public sur les règles éthiques et les pratiques journalistiques.

L'information est un bien commun, au service de tous.

Il faut aller plus loin pour favoriser le statut d'entreprise solidaire de presse et les formes statutaires à but non lucratif, comme les coopératives et fondations, pour permettre aux salariés de partager le pouvoir avec les lecteurs et usagers, sur le modèle de l'économie sociale et solidaire.

Il est grand temps de sortir le secteur de l'information des logiques purement comptables et financières qui le mènent à sa perte, et participent au discrédit du public. La course au clic, au buzz, à l'audimat, le commentaire permanent, l'instantanéité, nuisent à l’information rigoureuse, honnête, pluraliste, à laquelle le citoyen a droit. Au bout d'une séquence au cours de laquelle les journalistes ont eu souvent le sentiment de retrouver leur utilité, de contribuer à reconstruire du lien social, la reproduction des schémas précédents et nocifs pour le débat public dessinerait un bien mauvais avenir.

 

Emmanuel POUPARD
Premier secrétaire général du Syndicat National des Journalistes
Antoine CHUZEVILLE
Myriam GUILLEMAUD-SILENKO
Vincent LANIER

Dominique PRADALIE
Secrétaires généraux du SNJ

 

Paris, le 03 Juillet 2020

 


Chômage partiel à la Dépêche du Midi

Malgré le statu quo maintenu par la direction, le SNJ continue à se battre pour plus d’équité

Communiqué du SNJ Dépêche du Midi

e mardi 30 juin, lors du CSE de l’UES Dépêche, les résultats de l’entreprise ont été examinés et plusieurs sujets en lien avec l’activité partielle et ses perspectives ont été débattus.

     Comme ils l’avaient fait auparavant lors d’échanges avec la rédaction-en-chef sur l’état du chômage partiel, les élus du SNJ ont notamment demandé que plus aucun salarié de la rédaction ne soit encore au chômage à 100% après le 30 juin, date à laquelle a pris fin la première demande administrative sur le sujet (depuis le 23 mars): une nouvelle demande a été effectuée par la direction pour recourir à nouveau à de l’activité partielle du 1er juillet jusqu’au 31 décembre 2020.

     La direction a fait état de 240 salariés de l’UES encore en activité partielle au 30 juin (soit 109 équivalent temps plein, ETP) et de son intention de ne pas modifier ces conditions d’ici la rentrée de septembre, sauf à la marge et exception faite des 14 journalistes CDI en poste du Midi Olympique qui vont être rétablis à 100% d’activité à compter du 6 juillet, ce dont nous nous réjouissons pour eux.

     L’examen des comptes montre, pour la SA Groupe Dépêche (l’entreprise Dépêche du Midi), en cumulé à fin mai 2020, un résultat opérationnel positif et de près d’un million d’euros supérieur à celui de 2019.

     Malgré ces chiffres, la rédaction DDM reste le secteur le plus touché, en ETP, par l’activité partielle. 65 salariés de la rédaction (73 si l’on ajoute les clavistes) sont encore en activité partielle à 50 ou 100% d’inactivité (27 journalistes en poste à 50%, 25 journalistes rémunérés à la pige à 100%, 13 assistantes à 50%, 8 clavistes à 100%). Excepté au Midi Olympique où les journalistes rémunérés à la pige sont en inactivité totale, ne reste plus dans les autres entreprises de l’UES Dépêche, où l’activité partielle a été revue à la hausse courant juin, qu’une douzaine de salariés à moins de 50% d’activité.

     Face au refus de la direction de modifier ses plans et faute d’avoir été entendus, les élus du SNJ ont donné un avis défavorable à la poursuite de d’activité partielle jusqu’au 31 décembre prochain. Mais cet avis n’est que consultatif.

     En cette période de crise sanitaire et économique, le chômage partiel doit être réparti et partagé. Le SNJ, qui prône depuis le début une mise en activité partielle équitable n’a pas l’intention de baisser les bras. En ce mois de juillet, les élus du SNJ vont continuer à travailler pour que les conditions d’activité partielle s’améliorent pour un maximum de salariés.

 

Toulouse, le 2 juillet 2020

    


Coronavirus : le dispositif d’aides d’urgences d'Audiens élargi

Communiqué du SNJ

Audiens Santé Prévoyance et sa section de l’Alliance professionnelles des retraites AGIRC-ARRCO avaient, dans un premier temps, mis en place un dispositif d’aides d’urgences destinées, entre autres catégories professionnelles, à secourir les journalistes rémunérés à la pige en difficultés sociales en raison de la crise sanitaire due au coronavirus. Les bilans dressés ont établi que plus de 400 journalistes rémunérés à la pige en ont bénéficié. Bonne nouvelle : ce dispositif d’aides financières exceptionnelles qui devait arriver à son terme le 31 mai est prolongé jusqu’au 31 juillet. Et de plus il est dorénavant accessible à l’ensemble des salariés !

Concrètement, pour ce qui concerne les journalistes, des soutiens d’urgence pourront toujours être sollicités par les pigistes mais aussi désormais par les mensualisés en CDD ou en CDI. Comme précédemment, les aides sociales octroyées ne seront en aucun cas un revenu de substitution destiné à remplacer les autres dispositifs mis en place sur un plan général. Elles sont par définition des aides exceptionnelles destinées à répondre dans l’urgence à des besoins financiers, sociaux et familiaux clairement identifiables notamment par l’examen des relevés bancaires et de la situation sociale des demandeurs. Les demandes seront traitées sur un circuit court autorisant la prise de décisions rapides.

Les modalités de dépôt des demandes ainsi que les formulaires accessibles aux journalistes cotisant nécessairement en retraite complémentaire à Audiens seront disponibles sur le site Internet de l’institution : https://www.audiens.org/actu/covid-19-aide-exceptionnelle.html

 

Paris, le 03 Juin 2020


Le droit d'informer sur les forces de l'ordre est constitutionnel, la liberté de la presse aussi !

Communiqué du SNJ, Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT), CFDT-Journalistes, Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters en colère (REC), Ras la Plume, Informer n'est pas un délit, CNT, Union syndicale Solidaires, BondyBlog, collectif Gerda.

Une petite trentaine de députés, Éric Ciotti en tête, vient de déposer ce 26 mai une proposition de loi « visant à rendre non identifiables les forces de l'ordre lors de la diffusion d'images dans l'espace médiatique ». C'est la deuxième fois cette année que des parlementaires cherchent à empêcher les journalistes et autres citoyens de témoigner et de rendre compte du travail des forces de l'ordre.

A la mi-février déjà, un service du ministère de l'Intérieur avait confirmé à Mediapart l'information selon laquelle la Direction générale de la police nationale (DGPN) avait lancé une étude sur des "évolutions juridiques" destinées notamment à « rendre obligatoire le floutage de tous les agents ». Si l'information avait été ensuite démentie par le ministre de l'Intérieur, ce projet a donc continué à faire son chemin dans d'autres sphères.

Le fait que cette proposition de loi survienne après que, à Minneapolis (Etats-Unis) ce lundi 25 mai 2020, un afro-americain, Georges Floyd, a été étouffé à mort lors d'un plaquage ventral effectué par des policiers, est plus qu'inquiétant. Les 4 policiers ont été démis de leur fonction et, après plusieurs nuits d'émeutes, le procureur a annoncé que l'officier était arrêté. C'est bien la diffusion de la vidéo de cette interpellation meurtrière qui a permis d'établir les faits et de confondre les policiers fautifs.

Coïncidence grave et révélatrice du climat actuel : l'audition en tant que « suspecte » de la journaliste de Mediapart Pascale Pascariello par l'IGPN ce même 26 mai. Notre consœur a enquêté sur l'affaire de Geneviève Legay, gravement blessée par les forces de l'ordre à Nice le 23 mars 2019, pendant une manifestation. Le travail de cette journaliste a mis au jour les mensonges et conflits d'intérêts policiers et judiciaires de ce dossier.

Pour le site d'information en ligne Mediapart, « c'est la quatrième fois en moins de 18 mois que la justice essaye de s'en prendre aux sources de Mediapart à la suite d'enquêtes embarrassantes pour l'exécutif ».

Empêcher les journalistes de travailler, d'aller sur tous les terrains, tenter d'identifier leurs sources, couvrir les délits et crimes révélés en poursuivant les journalistes qui enquêtent et les publient, semble bien être une constante de ce gouvernement et d'une partie de la droite politique.

Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT journalistes, le collectif REC et tous les signataires apportent tout leur soutien à Pascale Pascariello. Nous condamnons ces tentatives trop nombreuses et répétées contre la liberté d'informer et d'être informé.

Nous appelons tous les défenseurs des libertés fondamentales à prendre conscience du risque que les forces de l'ordre deviennent un État dans l'État.

 

Paris, le 31 Mai 2020


Le SNJ dépose un référé-liberté pour atteinte à la liberté de la presse contre « Desinfox Coronavirus » du gouvernement

Communiqué du SNJ national

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, a déposé ce lundi 4 mai un référé-liberté devant le Conseil d’Etat contre « l’initiative gouvernementale consistant à référencer, sur le site officiel gouvernement.fr, des articles de presse consacrés à l’épidémie de Covid-19. »

Le SNJ demande le retrait de la rubrique « Désinfox » du site du gouvernement pour atteinte à la liberté de la presse et discrimination.

Présente sur le site gouvernement.fr, cette rubrique est censée « informer sur la désinformation ». Cette initiative a fait l’objet d’une condamnation quasi unanime de la profession.

Ce n'est pas au gouvernement d'être "l'organe certificateur des medias". D'autant que la dite rubrique publie une liste de liens vers « des articles de médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation ». Cette liste se résume à cinq grands medias. Comme si les autres medias employant des journalistes ne faisaient pas, au quotidien, un travail d’information pluraliste que ce soit sur le Covid-19 ou tout autre sujet par ailleurs.

De quel droit un gouvernement se permettrait de décider ce qui relève de la « bonne » et de la « mauvaise » information ?

Le SNJ a condamné cette initiative gouvernementale dans un communiqué intersyndical publié pour la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, et aussi dans les colonnes du Parisien et sur les ondes de France Info.

Cette atteinte à l’indépendance de la presse, sous l’inscription « Information officielle », s’accompagne d’une discrimination nuisible entre les médias et de choix néfastes au pluralisme. Comme par hasard, on n’y trouve pas les informations contradictoires dénonçant la mauvaise gestion de cette crise sanitaire grave par le gouvernement.

Ce n'est pas le rôle du gouvernement de jouer les arbitres dans le secteur des medias.

En référé-liberté devant le Conseil d’Etat, le SNJ demande dès maintenant la suppression de la rubrique litigieuse.


Le SNJ sera représenté par Maître William BOURDON et Maître Vincent BRENGARTH, avocats à la Cour, du cabinet AARPI BOURDON & Associés.

Paris, le 04 Mai 2020


Décret pigistes : une étape est franchie, passons à la suivante

Communiqué du SNJ, de plusieurs autres syndicats, collectifs et associations de journalistes

Le décret sur le chômage partiel des journalistes pigistes vient d'être publié. Il énonce clairement les conditions d'accès aux mesures gouvernementales dans chaque entreprise : avoir trois bulletins de salaire au moins sur les douze mois précédant les mesures de chômage partiel, dont deux sur les quatre derniers mois ou avoir collaboré au dernier trimestriel. Il ne rend pas exigible la carte de presse ni n'instaure de seuil de revenu pour en bénéficier.

Nous, organisations syndicales représentatives de la profession, collectifs et associations de journalistes, nous réjouissons de cet accès enfin facilité. Nous saluons l'arbitrage de Franck Riester, ministre de la Culture, pour protéger la profession dans toutes ses formes, et notamment les plus précaires. Ce résultat est le fruit de l’action des organisations syndicales, puis des associations et collectifs qui se sont mobilisés pour l’obtenir.

Nous, de manière collective et unitaire, demandons aux entreprises de mettre en place le chômage partiel des journalistes pigistes selon les règles qui viennent d'être fixées. Nous serons vigilants sur leur application dans les médias. Nous veillerons à ce que nul n'en soit écarté.

Nous avons déjà identifié des catégories de journalistes pigistes dont la situation est particulièrement compliquée :

► les journalistes pigistes des rédactions sportives et ceux spécialisés dans la culture qui, pour la plupart, sont sans travail depuis le début du confinement et parfois même avant ;

► les photographes qui, pour une grande majorité, se trouvent eux aussi sans travail du fait de l'épidémie. Alors qu'ils sont nombreux à travailler avec plusieurs statuts, leurs revenus salariés doivent évidemment être pris en compte dans les plans de chômage partiel des entreprises ;

► les « faux pigistes » qui travaillent postés dans les rédactions ;

► les journalistes pigistes avec de multiples et « petites » collaborations. L'absence de seuil de revenu oblige les entreprises qui les font travailler à les inclure dans leurs plans de chômage partiel ;

► les journalistes pigistes débutants, a priori les plus fragiles et aux revenus les plus faibles, et pour lesquels ces faibles revenus sont d'autant plus vitaux ;

► les journalistes pigistes travaillant à l'étranger pour des médias français. Alors que beaucoup sont déjà privés de couverture maladie, nous demandons que soient pris en charge les soins liés à la pandémie dont ils pourraient avoir besoin, ainsi que les autres soins qu'ils pourraient nécessiter puisque leur retour en France pour raisons sanitaires est impossible.

 

Nul ne doit être laissé sur le bord du chemin.

Nous demandons aussi que les journalistes pigistes laissés sans travail soient prioritaires au moment de la reprise, quitte à leur commander, dans un même groupe, des piges sur d'autres titres que ceux avec lesquels ils collaborent habituellement. Pendant cette période d’inactivité les journalistes pigistes doivent aussi pouvoir bénéficier, comme les journalistes mensualisés, des formations en e-learning mises en place dans les entreprises. C’est aussi le moment de tirer profit du large volant de compétences détenues par les pigistes.

Nous rappelons que les journalistes pigistes sont le plus souvent rémunérés après parution de leurs articles, que leurs salaires de mars et avril correspondent alors à des piges réalisées avant le confinement et que le confinement lui-même impactera leurs bulletins de salaire suivants. Nous demandons donc que les mesures de chômage partiel soient prolongées pour les journalistes pigistes au-delà du 31 décembre 2020 et aussi longtemps que nécessaire de façon à pouvoir compenser leurs pertes de revenus sur tous les prochains mois.

Les primes d’ancienneté professionnelle et maison/groupe faisant partie intégrante de la rémunération conventionnelle, elles doivent naturellement être prises en compte dans le calcul de la rémunération de référence des pigistes.

Nous demandons que pour les journalistes pigistes inscrits à Pôle emploi, leurs droits à l'ARE (aide au retour à l'emploi) soient maintenus pour toute la durée de la crise.

Nous demandons aux employeurs de contacter chacun des journalistes pigistes qui travaillent pour eux et de les informer des mesures mises en place. Nous rappelons fermement aux employeurs que ce sont eux qui ont décidé d'embaucher un certain nombre de journalistes en les rémunérant à la pige, ils doivent donc assumer leurs responsabilités comme pour tous les autres salariés, dans tous les domaines. Les journalistes pigistes ne sont pas une variable d'ajustement budgétaire.

Nous appelons les organisations patronales, Audiens et l'État à créer un fonds d'aide exceptionnelle pour soutenir financièrement les journalistes pigistes, travaillant de manière occasionnelle et ayant de multiples et nombreux employeurs, non-éligibles à l’activité partielle dans les conditions fixées par le décret. Ce fonds pourrait s’inspirer de celui mis en place pour les intermittents. Ce fonds ne viendrait pas se substituer au fonds d’aide sociale d’Audiens déjà mis en place et ne constituerait pas une échappatoire destinée aux employeurs récalcitrants à appliquer les mesures en faveur des journalistes rémunérés à la pige.

Le cas échéant, nous porterons les cas litigieux en justice chaque fois que nécessaire pour faire respecter le droit des journalistes pigistes de bénéficier des mêmes dispositions d’activité partielle que les journalistes mensualisés.
 

 

Les signataires : Syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes et SGJ-FO, Fédération internationale des journalistes, Fédération européenne des journalistes;
Profession : Pigiste ;
 Union des photographes professionnels (UPP), Divergence-Images ; Association de la Presse judiciaire (APJ), Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (Ajspi), Association des Journalistes Nature et Environnement (JNE), Association des journalistes économiques et financiers (Ajef), Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), Association des journalistes spécialistes des PME (AJPME) Cercle des journalistes juridiques (CJJ) ; Collectifs We Report, Ras la plume, Indépendants.co, Reporters en colère (REC), Tu Piges, Extra Muros, YouPress, le réseau Spartacus des correspondants de l’étranger, La Fourmilière, Les Plumé.e.s, Solvo, les Pigistes du Monde, Les Incorrigibles, Prenons la Une.

 

Paris, le 17 Avril 2020


Coronavirus : les questions-réponses (sur le site de Solidaires)

https://solidaires.org/Foire-aux-questions-au-temps-du-coronavirus

Vous êtes sur votre lieu de travail 

Autorisation
Sécurité au travail
Droit de retrait et danger grave et imminent
Temps de travail

Vous êtes chez vous 

Télétravail
Congés, RTT, jour de carence
Salarié-es en quatorzaine et indemnités journalières
Garde d’enfants
Vous êtes auto-entrepreneur·euse ou indépendant·es

Le chômage partiel 

Chômage partiel et droits au chômage

Se défendre 

Liberté et déplacements (Police et coronavirus)
Le droit de grève
Inspection du travail
Représentant-es du personnel, litiges et Conseil des Prud’hommes

Licenciement et ruptures de contrats 

Chômage et prestations

Chômage
Prestations sociales

Intérim 

Droits des femmes 

Immigration


Communiqué de l'intersyndicale après la journée du 20 février

Tant qu'il le faudra !

Les Organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF soulignent la détermination affichée encore ce 20 février, par les manifestants et manifestantes dans tout le pays, après plus de deux mois et demi de mobilisation continue malgré les entraves au droit de manifester et aux libertés syndicales.

 

Le projet de système par points représente un recul pour les droits à la retraite de toutes les générations et particulièrement des jeunes. Le refus de ce projet est là et ancré parmi les salarié.es du privé comme du public.

 

Le gouvernement et sa majorité doivent se rendre à l’évidence. Les formules générales et les slogans, très souvent mensongers, ne trompent personne. Les critiques et les oppositions se multiplient. Si l’exécutif est poussé dans ses retranchements, pour autant, les OS n’accepteront pas un passage en force au parlement.

 

Le gouvernement s’obstine alors qu’il est incapable de fournir une évaluation sincère sur l’impact financier et de lever les incertitudes sur le montant des pensions et l’âge de départ à la retraite. Ce qu’a souligné sévèrement le Conseil d’Etat.

 

Le gouvernement refuse d’aborder la question du partage des richesses pour financer les retraites et se place dans une logique de croissance infinie.

 

D’autre part, les débats à l’assemblée confirment que l’âge d’équilibre, clé de voute de leur système, conduira à imposer un départ à 65 ans et au-delà.

 

Les travailleuses et les travailleurs ne baisseront pas les bras aussi longtemps que le gouvernement ne retirera pas son projet.

 

Parce qu’elles contestent le cadrage gouvernemental imposé pour la conférence de l’équilibre et du financement, les organisations tiendront leur propre conférence sur le système de retraite. Lors de cet événement, des experts et des économistes interviendront pour un vrai débat contradictoire sans lettre de cadrage ! Cette initiative sera déclinée sur tout le territoire.

 

Les Organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF dénoncent toutes les inégalités subies par les femmes aggravées par le projet de réforme des retraites. Elles appellent à s’inscrire et organiser des actions et manifestations pour l’égalité tout au long de la vie entre les femmes et les hommes lors de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes le 8 mars et autour de cette date.

 

Les Organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à poursuivre les actions sans relâche, sous toutes les formes décidées localement. Elles préparent, dans ce cadre, une grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays mardi 31 mars pour faire échec à ce projet de loi.

 

Les Organisations décident de se revoir très prochainement.

 

Paris, le 20 février 2020


Lettre ouverte à l’attention du Président de la République concernant la demande d’asile de Julian Assange

Objet : Soutien à la demande d’asile de Julian Assange

 

Monsieur le Président,

La Ligue des droits de l’Homme (LDH), la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Maison des lanceurs d’alertes, le Syndicat national des journalistes (SNJ), le SNJ-CGT, Reporters sans frontières (RSF), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la Fédération européenne des journalistes (FEJ) vous demandent d’apporter une réponse positive à la demande d’asile à la France formellement déposée par Julian Assange.

Comme vous le savez, Julian Assange, citoyen australien, fondateur de Wikileaks, est en ce moment devant des juges britanniques qui examinent la possibilité de l’extrader vers les Etats-Unis.

Les conditions de son arrestation à Londres, en avril 2019, ainsi que celles de sa détention depuis lors dans la prison de haute sécurité de Belmarsh (conditions jugées assimilables à des actes de torture par le Rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Nils Melzer), nous font craindre une décision d’extradition vers un pays où il risque une peine de cent soixante-quinze ans de prison.

Toutes les informations disponibles quant à l’acte d’accusation reposant sur la loi sur l’espionnage votée en 1917, en période de guerre, la nature large et vague des allégations et des infractions énumérées, de même que les conditions de détention qui attendent Julian Assange aux Etats-Unis, nous font craindre qu’il ne jouisse pas des conditions d’un procès équitable (ce qui serait contraire à l’article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe, CEDH), d’autant plus que son état de santé amenuiserait ses capacités à prendre part à sa propre défense. Les risques encourus de torture ou de traitements inhumains ou dégradants seraient contraires à l'article 3 de la CEDH que le Royaume-Uni, mais aussi la France, sont tenus de respecter.

Les informations que Julian Assange a publiées sont d’intérêt public et ont contribué au droit à l’information du plus grand nombre. C’est pourquoi la France, fidèle à sa tradition et à sa Constitution qui prévoit que « les autorités de la République ont toujours le droit de donner asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté », s’honorerait d’accorder à Julian Assange l’asile politique pour des raisons humanitaires, compte tenu des dangers qui le menacent et des attaches familiales qui le lient à la France d’une part, et d’autre part pour la sauvegarde de la liberté d’informer, la liberté de la presse et des valeurs démocratiques.

Vous comprendrez que cette démarche soit rendue publique.

Nous espérons qu’une suite favorable sera donnée à la présente et vous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

 

Paris le 28 Février 2020


Ce jeudi 9 janvier 2020, tous dans la rue

Pour le retrait du projet de réforme des retraites

Le SNJ appelle l’ensemble des consœurs et confrères à se joindre aux mouvements de grèves et aux manifestations de ce jeudi 9 janvier 2020 pour obtenir le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites.

La mobilisation continue ! Après les journées d’action des 5, 10 et 17 décembre contre le projet de réforme des retraites, une nouvelle date intersyndicale et interprofessionnelle est programmée ce jeudi 9 janvier, pour montrer au gouvernement, dans la rue, l’opposition d’une majorité écrasante des citoyens à ce projet néfaste.

Alors que l’exécutif comptait sur un essoufflement en fin d’année, il n’y a pas eu de trêve : concerts, réveillons revendicatifs, distributions de jouets et actions de solidarité, manifestations et rassemblements, que ce soit à la SNCF, à la RATP ou encore de la part du personnel de l’Opéra de Paris. Porté par une grève dans les transports qui a battu son record de longévité, le mouvement social entre dans une phase décisive.

L’apaisement n’est même pas venu du Président de la République, qui a réaffirmé lors des vœux sa volonté d’imposer cette réforme, en dépit de la contestation sociale, envers et contre toute opposition !

S’il est mené à son terme, ce projet entraînera une précarisation accrue de la plupart des salariés, dont les journalistes, déjà très impactés par la dégradation de leurs conditions de travail.

Comment cotiser plus longtemps alors que les licenciements se poursuivent en masse dans le secteur des médias ? Comment rendre cette réforme juste, quand l’égalité salariale entre les femmes et les hommes reste trop souvent un mirage ? Qu’espérer de la retraite par points quand la précarisation exponentielle de la profession entraîne de longues périodes d’inactivité pour les jeunes journalistes qui arrivent sur le marché du travail ? Quid des plus précaires, pigistes ou CDD, qui voient leurs revenus menacés par une réforme des indemnités chômage ?

Pour amplifier la mobilisation et obtenir le retrait de ce projet de réforme des retraites, le Syndicat National des Journalistes, membre de l’Union syndicale Solidaires, appelle ses adhérents et tous les journalistes à participer activement aux mouvements de grèves et aux manifestations de ce jeudi 9 janvier 2020.

Le 4 janvier 2020. 

 

A Toulouse, la manifestation partira de la place Saint-Cyprien à 10 heures. 


Négociations sur les salaires à l’UES Dépêche  : à nouveau zéro

Les actionnaires cultivent l’injustice et continuent de capter les richesses

La dernière réunion de négociation obligatoire sur les salaires, ce mercredi 11 décembre, a tourné court. Il faut dire que le cynisme des représentants des actionnaires  a atteint des sommets : le DRH Jacques Vernette (assistée de son adjointe DRH Vanessa Alran) ayant annoncé qu’il n’examinerait que les propositions (salariales) qui ne coûtent rien à l’entreprise... Et il a tenu bon son mandat directorial, en n’octroyant rien. Pour la cinquième année consécutive, il n’y aura pas d’augmentation générale, même minime, pour les salariés de l’UES Dépêche. Aucun geste pour ceux qui restent dans une entreprise dont les effectifs fondent comme neige au soleil. Eux qui subissent comme dans tous les services des surcharges de travail, du stress,… Eux à qui on demande des efforts sans contrepartie depuis des années. Des efforts qui se sont pourtant révélés productifs puisque l’exercice 2019 de l’UES Dépêche va acter d’un résultat largement positif (de près de 2 millions d’euros avec les aides de l’État), essentiellement dû aux économies (d’abord de masse salariale) qui sont supérieures de deux millions à la baisse du chiffre d’affaire. Nonobstant, les salariés ne verront ni participation aux bénéfices, ni augmentation de salaires générale. Ils seront par contre amenés, en 2020, à subir de nouvelles difficultés de fonctionnement et des baisses d’effectifs similaires en 2020, la direction ne remettant pas en cause son plan stratégique qui consiste, pour au moins les deux prochaines années encore, à supprimer 50 postes de salariés en CDI par an.

Les représentants de la famille, actionnaire du groupe à 97%, affirment que la majorité des salariés a été augmentée ces dernières années. Pourtant, on constate que la rémunération moyenne des journalistes de l’UES Dépêche est en baisse et que les minimes augmentations sont d’abord dues à des applications d’accords internes ou externes (prime d’ancienneté, progression automatique, accords nationaux,…) sans lesquels cette « majorité » stagnerait depuis une demi-douzaine d’années, ce qui est d’ailleurs le cas pour nombre de salariés en perte perpétuelle de pouvoir d’achat.

Les DRH ne jurent que par la méritocratie en guise de récompense aux efforts que tous consentent. En matière de justice salariale, on fait quand même mieux. Pour exemple, les primes exceptionnelles attribuées chaque année au mérite ou « à la tête du client » (plus de 82 000 euros en 2018). Non seulement elles ne cessent de croître, mais surtout, elles sont attribuées à ceux qui proposent des noms à la direction, soit les cadres eux-mêmes, qui captent plus de 50% de l’enveloppe. Au regard du montant qui leur est alloué, ouvriers ou journalistes semblent près de 8 fois moins méritants que les cadres aux yeux de la direction. Sans raison. Mais pour les DRH, cet outil directorial permet « de faire justice » aux meilleurs.

Les plus méritants aux yeux de la direction, étant d’abord… la direction elle-même. Car s’il n’y a rien pour l’ensemble des salariés, c’est aussi parce que nos actionnaires-salariés ne cessent de se servir. Les dix plus gros salaires de l’UES ont encore été augmentés lors du dernier exercice (+2%). Le DRH justifie cette augmentation par le retour aux affaires du P-DG actuel après un passage dans un ministère. Il est vrai qu’avant d’occuper son maroquin ministériel, notre P-DG déclarait à la haute autorité pour la transparence de la vie publique près de 705 000 euros de salaire net annuel (il avait même, deux ans auparavant, accédé à la première marche sur le podium au concours du parlementaire français ayant les revenus salariaux les plus élevés de France, devançant Serge Dassault, son dauphin).  Sans compter que les avantages en nature des gros bonnets augmentant aussi, année après année (+5% en 2018). Entre 2012 et 2018, l’augmentation des dix plus gros salaires de l’UES, a été de 20,1%. Qui dit mieux ? Certainement pas l’ensemble des salariés dont l’augmentation moyenne sur la même période (à effectif constant), est inférieure à 0,7% par an (tous types d’augmentations confondues). Sur six ans, l’augmentation des dix plus gros salaires représente une augmentation de plus de 1% pour l’ensemble des salariés de l’UES… Que la direction refuse d’accorder

Une autre partie des richesses est aussi captée par les salariés-actionnaires de la Holding financière qui font remonter des « frais de groupe » de chaque entreprise de l’UES. En la matière, le record a été atteint avec une « remontée » de 1,52 million d’euros lors du dernier exercice. Le « journal de la démocratie », avec à sa tête une direction anti-démocratique, confirme brillamment par la voix de ses DRH que le partage des richesses, ce n’est pas sa tasse de thé. 

Que l’entreprise gagne de l’argent ou pas, vous n’en verrez pas la couleur ! C’est ce nouveau message d’injustice sociale qui est délivré par la direction lors de cet acte 5 de l’augmentation zéro lors des NAO.

Le SNJ vous engage donc à présent à n’accomplir que vos tâches contractuelles, dans un volume horaire légal. Pas moins, pas plus !

 

Toulouse, le 13 décembre 2019 

 

 

SNJ section Dépêche Tél., fax, répondeur : 05.62.11.35.04. email : snj.ddm.midipyrenees@gmail.com


Après le 5 décembre, déterminé-es pour gagner !

Nouvelle grève et mobilisation intersyndicale mardi 10 décembre face à la contre-réforme des retraites

A Toulouse, rendez-vous à 14h place Saint-Cyprien

Communiqué de l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNL et UNEF

 

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNL et UNEF se félicitent de l’ampleur des mobilisations par la grève lancée ce 5 décembre et par la participation massive aux manifestations organisées partout dans le pays.
D’ores et déjà de nombreuses reconductions de la grève sont lancées et d’autres sont prévues dès ce vendredi, dans le privé et dans le public.

Nos organisations syndicales appellent en conséquence le gouvernement à entendre le message envoyé par les salarié-es et la jeunesse et à prendre ses responsabilités en ouvrant de réelles négociations sans préalable avec toutes les organisations syndicales.

Elles revendiquent le renforcement et l’amélioration du système actuel de retraite solidaire et intergénérationnel.

Elles réaffirment leur refus d’un système par points dit universel qui immanquablement conduirait à une baisse des pensions et à devoir reculer encore l’âge de départ. C’est par l’amélioration de l’emploi, par la fin du chômage massif et de la précarité tout au long de la vie, par l’augmentation des salaires et l’égalité entre les femmes et les hommes, que la pérennité des retraites sera garantie.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNL et UNEF appellent à renforcer et élargir encore la mobilisation par la grève et la reconduction de celle-ci là où les salarié-es le décident dès ce vendredi, ce week-end et lundi. Dans ce cadre, elles donnent rendez-vous le mardi 10 décembre pour une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles. Les Organisations Syndicales se revoient le 10 décembre au soir pour les suites rapides à donner au mouvement.

A Paris, le 6 décembre 2019